Oudalle - Route de la Plaine et rue de l'Église
Le résultat principal de l’opération de fouille archéologique réalisée sur le site de la « Route de la Plaine et rue de l’Église » d’Oudalle, consiste en la mise en évidence de l’évolution diachronique des modalités d’occupation d’un paysage agraire au cours de l’âge du Bronze sur une période comprise entre le début du Bronze ancien II et la fin du Bronze final. L’espace du site se structure autour de fossés dont les aménagements se renouvellent et se remploient au cours de trois phases successives. La première correspond à la fondation d’un fossé parcellaire (FO1192) au Bronze ancien II (phase 1), sur lequel s’appuie au Bronze moyen II (phase 2) l’implantation d’une vaste enceinte fossoyée (ENS1253-ENS1285), dont l’aire interne est subdivisée à la fin du Bronze final (phase 3) par le fossé d’un nouvel enclos (ENS1184) qui fait l’objet du dépôt intentionnel d’une hache à talon en bronze (FS1272). Cette hache se situe alors au niveau de l’entrée aménagée au niveau de l’interruption de l’enceinte précédente.
La première phase d’occupation du site au cours du Bronze ancien II est inaugurée par la mise en place d’un fossé parcellaire d’axe N-S auquel on associe l’installation successive de trois pôles domestiques représentés par une large fosse à fonction hydraulique (puits, citerne ?) et deux ensembles fossoyés liés à des activités de combustion regroupés d’une part autour d’un four à chambre simple et « sole creusée » et par la suite d’un four à « sole suspendue ».
La seconde phase d’occupation du site au cours du Bronze moyen II correspond à l’aménagement d’un double linéaire fossoyé d’axe N-S, probablement palissadé à l’ouest et doté d’un système d’entrée en « pince de crabe ». Ce système signale l’accès à l’intérieur d’une enceinte de près de 3000 m² délimitée avec le fossé parcellaire de la phase précédente dont on suppose la permanence fonctionnelle jusqu’au Bronze moyen. Aucune structure associée à cette enceinte n’a été identifié, soit en raison de l’érosion du site, soit de la mauvaise conservation du matériel datant.
Les vestiges qui se rattachent à la troisième phase d’occupation du site, fournissent des datations qui recouvrent l’intégralité de la période du Bronze final. Ils témoignent, bien que de manière très ponctuelle, de la continuité d’une occupation qui s’articule autour de l’aménagement d’un fossé orthogonal au Bronze final IIb-IIIa. Ce fossé sert de de partition interne à l’enceinte précédente avec laquelle il forme un enclos de 43 m de large qui se développe au-delà de la limite sud de l’emprise.
La cohérence planimétrique de ces aménagements (orientation, entrée « bifide ») atteste vraisemblablement de la permanence des aménagements hérités de la phase précédente, dont témoigne notamment le dépôt intentionnel d’une hache à talon en bronze. Celle-ci, bien qu’en position secondaire dans le remplissage de l’extrémité du fossé de partition fournit un intervalle de transition entre la phase 2 et l’occupation qui continue de se développer au Bronze final IIa-IIb. Cette transition est renforcée par une datation radiocarbone qui peut lui être associée avec des résultats entre 1435 et 1261 BC. Par la suite, l’occupation perdure sous la forme d’un ensemble fossoyé lié à l’extraction de matériau, d’une structure hydraulique et d’un foyer en fosse à sole en « terre à bâtir ». Ces vestiges témoignent de la continuité et du caractère domestique de l’occupation qui s’implante à l’intérieur de l’enceinte du Bronze moyen, jusqu’à sa recomposition au cours du Bronze final IIb-IIIa. L’occupation associée à l’enclos n’est représentée par aucune structure datée.
L’étape suivante du Bronze final IIIa-IIIb n’est matérialisée que par trois fosses à fonction indéterminée qui marquent l’abandon du site à la fin de la période de l’âge du Bronze.
Aux marges de l’occupation protohistorique, la première période chronologique du site correspond au Néolithique moyen II. Elle n’est représentée que par deux charbons de bois intrusifs datés par radiocarbone, issus de deux structures de l’âge du Bronze au sud-est de l’emprise. Par ailleurs, on note un bruit de fond de la fin de l’antiquité et de la période médiévale au travers d’un charbon intrusif daté par le radiocarbone et des quelques mobiliers provenant de l’horizon de recouvrement du site.
La première phase d’occupation du site au cours du Bronze ancien II est inaugurée par la mise en place d’un fossé parcellaire d’axe N-S auquel on associe l’installation successive de trois pôles domestiques représentés par une large fosse à fonction hydraulique (puits, citerne ?) et deux ensembles fossoyés liés à des activités de combustion regroupés d’une part autour d’un four à chambre simple et « sole creusée » et par la suite d’un four à « sole suspendue ».
La seconde phase d’occupation du site au cours du Bronze moyen II correspond à l’aménagement d’un double linéaire fossoyé d’axe N-S, probablement palissadé à l’ouest et doté d’un système d’entrée en « pince de crabe ». Ce système signale l’accès à l’intérieur d’une enceinte de près de 3000 m² délimitée avec le fossé parcellaire de la phase précédente dont on suppose la permanence fonctionnelle jusqu’au Bronze moyen. Aucune structure associée à cette enceinte n’a été identifié, soit en raison de l’érosion du site, soit de la mauvaise conservation du matériel datant.
Les vestiges qui se rattachent à la troisième phase d’occupation du site, fournissent des datations qui recouvrent l’intégralité de la période du Bronze final. Ils témoignent, bien que de manière très ponctuelle, de la continuité d’une occupation qui s’articule autour de l’aménagement d’un fossé orthogonal au Bronze final IIb-IIIa. Ce fossé sert de de partition interne à l’enceinte précédente avec laquelle il forme un enclos de 43 m de large qui se développe au-delà de la limite sud de l’emprise.
La cohérence planimétrique de ces aménagements (orientation, entrée « bifide ») atteste vraisemblablement de la permanence des aménagements hérités de la phase précédente, dont témoigne notamment le dépôt intentionnel d’une hache à talon en bronze. Celle-ci, bien qu’en position secondaire dans le remplissage de l’extrémité du fossé de partition fournit un intervalle de transition entre la phase 2 et l’occupation qui continue de se développer au Bronze final IIa-IIb. Cette transition est renforcée par une datation radiocarbone qui peut lui être associée avec des résultats entre 1435 et 1261 BC. Par la suite, l’occupation perdure sous la forme d’un ensemble fossoyé lié à l’extraction de matériau, d’une structure hydraulique et d’un foyer en fosse à sole en « terre à bâtir ». Ces vestiges témoignent de la continuité et du caractère domestique de l’occupation qui s’implante à l’intérieur de l’enceinte du Bronze moyen, jusqu’à sa recomposition au cours du Bronze final IIb-IIIa. L’occupation associée à l’enclos n’est représentée par aucune structure datée.
L’étape suivante du Bronze final IIIa-IIIb n’est matérialisée que par trois fosses à fonction indéterminée qui marquent l’abandon du site à la fin de la période de l’âge du Bronze.
Aux marges de l’occupation protohistorique, la première période chronologique du site correspond au Néolithique moyen II. Elle n’est représentée que par deux charbons de bois intrusifs datés par radiocarbone, issus de deux structures de l’âge du Bronze au sud-est de l’emprise. Par ailleurs, on note un bruit de fond de la fin de l’antiquité et de la période médiévale au travers d’un charbon intrusif daté par le radiocarbone et des quelques mobiliers provenant de l’horizon de recouvrement du site.
Quelques images du site :
Commune : Oudalle
Adresse/lieu-dit : Route de la Plaine et rue de l'Église
Département/Canton : Seine-Maritime
Année de fouille : 2020
Période principale d'occupation : Age du Bronze
Responsable d'opération : Arthur TRAMON
Aménageur : Amex
Raison de l'intervention : Construction de logements
Type de chantier : Sédimentaire (Fouille préventive)
Notice de présentation brut de fouille :