Brive-la-Gaillarde - ZAC de Brive Laroche
Du mois de juin au mois de juillet 2018, l’opération d’archéologie préventive réalisée sur le site de l’ancien aérodrome de Brive-Laroche a permis de mettre au jour, d’observer et de documenter plusieurs vestiges datant pour l’essentiel du Moyen Âge (XIIIe-XIVe s.). Ces découvertes, associées aux fouilles plus anciennes, permettent de préciser la connaissance de ce secteur rural.
Phase 1 (1a – 1e) : Les prémices d’un espace suburbain
La première trace d’occupation du site (phase 1a) se caractérise par un bâtiment sur poteaux porteurs (BAT1032), situé dans le quart nord-est du site. Ce bâtiment, d’une emprise au sol de 35,70 m2, est constitué de dix trous de poteaux formant deux nefs et un possible auvent. Ensuite, un enclos est fossoyé est aménagé (ENC1016, phase 1b), recoupant partiellement le bâtiment BAT1032. C’est à ce moment qu’apparaissent les premiers fossés subdivisant l’espace et dont les orientations, notamment celle du fossé FO2048, seront reprise jusqu’à la fin de l’occupation médiévale. Puis, en phase 1c, deux ensembles fossoyés (SFO1103 et SYFO1007) amorcent une réorganisation des espaces parcellaires antérieurs. On observe un déplacement des différents enclos, ENC1016 puis SYFO1007 de l’est vers l’ouest. La phase 1d correspond à l’abandon de ce système d’enclos dans la partie nord du site. En effet, ces enclos sont recoupés par deux fossés (FO1087 et FO1003) qui réorientent l’action drainante selon un axe sud-nord. Enfin, durant la phase 1e, l’espace sud de l’emprise de fouille est investi et structuré avec la présence d’un enclos (ENC2046) et de plusieurs fossés dont le fossé FO2060 orienté est-ouest.
Plusieurs vestiges sont rattachés à la phase 1 sans pouvoir être attribués à une sous-phase en particulier. L’ensemble BAT2002, situé dans la moitié sud de l’emprise, se compose de onze trous de poteaux. Ces structures forment un plan ovoïde dont l’emprise au sol représente une superficie de 86,50 m2. L’ensemble est ouvert au nord. Cette disposition laisse supposer la présence d’un système d’entrée. Plus qu’un bâtiment, il pourrait s’agir d’un enclos pour le parcage des troupeaux.
Le puits PT2073, qui se situe dans le quart sud-ouest de l’emprise, est la plus singulière. Il s’agit de la seule structure de ce type repéré dans l’emprise de fouille. De plan irrégulier tendant à l’ovale, 1,90 m de long pour 1,70 m de large (à l’extérieur du cuvelage), le creusement présente un profil régulier avec des parois verticales se resserrant en cuvette irrégulière. La fosse de creusement est chemisée par un cuvelage constitué de deux niveaux de blocs et de galets. Les plus gros modules, des blocs de grès et de brasier équarris, sont disposés régulièrement du côté de la surface utile du puits tandis que les plus petits éléments, de petits galets et des fragments de blocs de grès et de brasier, comblent les espaces vides et l’espace entre le creusement et le cuvelage. L’ensemble du cuvelage est lié à la terre crue, une argile de couleur lie de vin issue du dernier niveau de substrat traversé par le creusement. Les différents comblements du puits ont livré de nombreux restes de bois gorgés d’eau mais également des carporestes ainsi que des palynorestes nous renseignant sur le paléoenvironnement du site.
L’analyse conjointes des vestiges archéologiques et des différents restes floristiques (bois gorgés d’eau, graines et pollens fossilisés) permet d’esquisser l’environnement du site durant le bas Moyen Âge. L’espace se divise alors entre des prairies de fauches, peut-être quelques pâtures, et des espaces de cultures. La séparation de ces espaces se fait au moyen de fossés, d’enclos et de haies vives. Les vestiges attribués à la phase 1 nous permettent d’appréhender la gestion technique et sociale d’un espace rural à la fin du Moyen Âge.
Phase 2 : Une vaste opération de drainage
Aucun vestige n’a été identifié entre la fin de l’occupation de la phase 1, durant la première moitié du xive siècle, et la phase 2 qui pourrait correspondre à la première moitié du XXe siècle.
À une période mal définie, une grande opération de drainage de la plaine de l’ancien aérodrome de Brive-Laroche est engagée. Elle se matérialise par la présence de douze drains regroupés en deux ensembles (UNF1070 et UNF2018), eux-mêmes regroupés en une entité (SYDR2018). L’entité SYDR2018 constitue la matérialisation de l’opération de drainage afin d’assainir la surface des sols de cet espace. Ce drainage se fait selon quatre orientations : sud-nord, nord-sud, sud-ouest/nord-est et est-ouest. Ces drains sont creusés profondément, à environ 1,20 m du niveau de sol actuel. Leurs dispositions et leur pendage permettent d’assurer un drainage efficace de l’ensemble de cet espace.
Une vaste opération de drainage est mise en place à partir des années 1950-1952 afin de stabiliser les futures pistes de l’aérodrome. Ces drains correspondent à des tranchées au fond desquelles on pose des canalisations en « tuyaux de poterie ». Ils sont disposés en chevrons selon une orientation nord-sud/est-ouest. Or le système de drains mis au jour sur le site de Brive-Laroche est différent de celui mis en place à partir de 1950. En effet, ceux-ci ne sont pas comblés par du mâchefer et présentent une orientation et une organisation différentes. Ils sont toutefois bien réalisés en tranchées avec la pose de tuyau en terre cuite.
Il semble donc que ce système de drainage soit antérieur à celui des années 1950. Il pourrait peut-être corres-pondre à une phase de drainage des premières pistes (1934-1938) ou bien à une phase antérieure.
Phase 1 (1a – 1e) : Les prémices d’un espace suburbain
La première trace d’occupation du site (phase 1a) se caractérise par un bâtiment sur poteaux porteurs (BAT1032), situé dans le quart nord-est du site. Ce bâtiment, d’une emprise au sol de 35,70 m2, est constitué de dix trous de poteaux formant deux nefs et un possible auvent. Ensuite, un enclos est fossoyé est aménagé (ENC1016, phase 1b), recoupant partiellement le bâtiment BAT1032. C’est à ce moment qu’apparaissent les premiers fossés subdivisant l’espace et dont les orientations, notamment celle du fossé FO2048, seront reprise jusqu’à la fin de l’occupation médiévale. Puis, en phase 1c, deux ensembles fossoyés (SFO1103 et SYFO1007) amorcent une réorganisation des espaces parcellaires antérieurs. On observe un déplacement des différents enclos, ENC1016 puis SYFO1007 de l’est vers l’ouest. La phase 1d correspond à l’abandon de ce système d’enclos dans la partie nord du site. En effet, ces enclos sont recoupés par deux fossés (FO1087 et FO1003) qui réorientent l’action drainante selon un axe sud-nord. Enfin, durant la phase 1e, l’espace sud de l’emprise de fouille est investi et structuré avec la présence d’un enclos (ENC2046) et de plusieurs fossés dont le fossé FO2060 orienté est-ouest.
Plusieurs vestiges sont rattachés à la phase 1 sans pouvoir être attribués à une sous-phase en particulier. L’ensemble BAT2002, situé dans la moitié sud de l’emprise, se compose de onze trous de poteaux. Ces structures forment un plan ovoïde dont l’emprise au sol représente une superficie de 86,50 m2. L’ensemble est ouvert au nord. Cette disposition laisse supposer la présence d’un système d’entrée. Plus qu’un bâtiment, il pourrait s’agir d’un enclos pour le parcage des troupeaux.
Le puits PT2073, qui se situe dans le quart sud-ouest de l’emprise, est la plus singulière. Il s’agit de la seule structure de ce type repéré dans l’emprise de fouille. De plan irrégulier tendant à l’ovale, 1,90 m de long pour 1,70 m de large (à l’extérieur du cuvelage), le creusement présente un profil régulier avec des parois verticales se resserrant en cuvette irrégulière. La fosse de creusement est chemisée par un cuvelage constitué de deux niveaux de blocs et de galets. Les plus gros modules, des blocs de grès et de brasier équarris, sont disposés régulièrement du côté de la surface utile du puits tandis que les plus petits éléments, de petits galets et des fragments de blocs de grès et de brasier, comblent les espaces vides et l’espace entre le creusement et le cuvelage. L’ensemble du cuvelage est lié à la terre crue, une argile de couleur lie de vin issue du dernier niveau de substrat traversé par le creusement. Les différents comblements du puits ont livré de nombreux restes de bois gorgés d’eau mais également des carporestes ainsi que des palynorestes nous renseignant sur le paléoenvironnement du site.
L’analyse conjointes des vestiges archéologiques et des différents restes floristiques (bois gorgés d’eau, graines et pollens fossilisés) permet d’esquisser l’environnement du site durant le bas Moyen Âge. L’espace se divise alors entre des prairies de fauches, peut-être quelques pâtures, et des espaces de cultures. La séparation de ces espaces se fait au moyen de fossés, d’enclos et de haies vives. Les vestiges attribués à la phase 1 nous permettent d’appréhender la gestion technique et sociale d’un espace rural à la fin du Moyen Âge.
Phase 2 : Une vaste opération de drainage
Aucun vestige n’a été identifié entre la fin de l’occupation de la phase 1, durant la première moitié du xive siècle, et la phase 2 qui pourrait correspondre à la première moitié du XXe siècle.
À une période mal définie, une grande opération de drainage de la plaine de l’ancien aérodrome de Brive-Laroche est engagée. Elle se matérialise par la présence de douze drains regroupés en deux ensembles (UNF1070 et UNF2018), eux-mêmes regroupés en une entité (SYDR2018). L’entité SYDR2018 constitue la matérialisation de l’opération de drainage afin d’assainir la surface des sols de cet espace. Ce drainage se fait selon quatre orientations : sud-nord, nord-sud, sud-ouest/nord-est et est-ouest. Ces drains sont creusés profondément, à environ 1,20 m du niveau de sol actuel. Leurs dispositions et leur pendage permettent d’assurer un drainage efficace de l’ensemble de cet espace.
Une vaste opération de drainage est mise en place à partir des années 1950-1952 afin de stabiliser les futures pistes de l’aérodrome. Ces drains correspondent à des tranchées au fond desquelles on pose des canalisations en « tuyaux de poterie ». Ils sont disposés en chevrons selon une orientation nord-sud/est-ouest. Or le système de drains mis au jour sur le site de Brive-Laroche est différent de celui mis en place à partir de 1950. En effet, ceux-ci ne sont pas comblés par du mâchefer et présentent une orientation et une organisation différentes. Ils sont toutefois bien réalisés en tranchées avec la pose de tuyau en terre cuite.
Il semble donc que ce système de drainage soit antérieur à celui des années 1950. Il pourrait peut-être corres-pondre à une phase de drainage des premières pistes (1934-1938) ou bien à une phase antérieure.
Commune : Brive-la-Gaillarde
Adresse/lieu-dit : ZAC de Brive Laroche
Département/Canton : Corrèze
Année de fouille : 2018
Période principale d'occupation : Moyen Âge
Autres périodes représentées : Période moderne,Epoque contemporaine
Responsable d'opération : Michaël GOURVENNEC
Aménageur : Brive Entreprendre
Raison de l'intervention : Aménagement de ZA ou ZI
Type de chantier : Sédimentaire (Fouille préventive)