Cette opération est liée au projet de mise en séparatif EC/EU, d’équipements et de réfection de la Place de l’Eglise, de la Grand’Rue, de la rue du Pontet et de la RC 401 B-P à Concise. Cette dernière reprend le tracé de la voie historique d’importance nationale avec substance IVS VD 11.2.

Si aucun vestige de cette voie n’a été préservé lors des dernières réfections, les investigations ont permis de mettre en évidence plusieurs autres structures.

Lors de cette intervention, trois sépultures à inhumation ont été mises au jour, exclusivement dans des profils, à la place de l’Eglise. Situées à une altitude inférieure à celle du fond de fouille, seuls des fragments d’ossements visibles en coupe ont pu être prélevés. Elles se prolongent en direction du parvis et de la cure, dans des zones qui semblent mieux préservées. La datation de l’un d’eux par radiocarbone de la première moitié du Moyen Âge central (ST17, Cal. 992-1051 AD à 57 % et Cal. 1080-1154 AD à 38.5 %) est antérieure à la première mention de l’église qui remonte à 1228. La place de l’Eglise a été fortement remaniée lors de la réfection du coffre et la mise en place de service dans les années 1970, occasionnant sans doute la destruction de la majeure partie du cimetière paroissial compris dans l’emprise des travaux.

A une cinquantaine de mètres plus au nord, deux tronçons de murs de la fin du 19^e siècle ont été mis en évidence. Le premier faisait partie de la cave de l’ancien poste de gendarmerie. Le second délimitait la parcelle en lien avec ce bâtiment. Tout deux bordaient l’ancienne rue de la Gare. Cet ensemble a été détruit lors de l’élargissement de la rue de la Gare en direction du sud dans les années 1970. Le comblement de la cave comportait du mobilier céramique glaçuré datant des 18^e et 19^e siècles.

Le mur de cave borde le canal enterré du ruisseau des Moulins qui est encore en fonction. Daté également de la fin du 19^e siècle, il dirige l’eau du ruisseau en direction du lac situé plus à l’est.

Le canal était notamment alimenté par les eaux du collecteur principal de la Grand’Rue qui n’est plus en fonction. Cette construction en pierres de calcaire maçonnées réceptionnait les eaux usées d’une canalisation secondaire en pierre sèche.

L’ensemble de ces investigations enrichit par conséquent les données historiques et archéologiques sur ce secteur de la commune qui était méconnu.