La parcelle fouillée, d’une surface de 70 m² , se situe à l’est en limite du cloître de l’église Saint-Laurent. L’église et ses abords ont fait l’objet d’une étude archéologique systématique depuis 1978, sous la direction de Renée Colardelle. Aucune fouille n’avait été réalisée jusqu’alors à l’extérieur du cloître : à l’emplacement de la salle capitulaire et de la chapelle Saint-Nicolas. L’opération de fouille a été réalisée par trois personnes, sur une période de deux mois en novembre et décembre 2008.
Plusieurs niveaux d’inhumations qui témoignent de la vocation cimétariale du secteur de la salle capitulaire avant la construction de celle-ci ont été mis au jour. Les niveaux antiques ont été atteints. Deux sépultures mises en place au IVe siècle, durant la troisième phase d’inhumation de Saint-Laurent ont été retrouvées.
Sept sépultures ont été mises en place à la période médiévale durant les IXe-Xe siècles ce qui correspond respectivement à la huitième et à la neuvième phase d’inhumation.
Au niveau de la gestion funéraire, la découverte d’une inhumation contemporaine du XIXe siècle a permis de donner un terminus ante quem de l’utilisation du cimetière à cette période. Enfin, la présence importante d’ossements en position secondaire confirme la destruction de l’aire d’inhumation lors de la construction du mur du cloître et de la destruction de la chapelle Saint-Nicolas à cette époque.
Sur les dix sépultures découvertes (6 sujets masculins, 1 individu féminin, 2 individus adultes dont le sexe n’a pu être déterminé et 1 individu immature) durant de cette campagne de fouille, trois d’entre elles sont des tombes en coffrage, les cinq autres sépultures étaient dépourvues de structures funéraires.
Plusieurs structures bâties, qui confirment la présence des bâtiments visibles sur les plans du XIXe siècle ont également pu être dégagé. La plus ancienne semble correspondre au mur oriental du cloître du XIV^e siècle. Il recoupait trois sépultures dont la période d’inhumation est contemporaine du IX^e siècle. Les murs nord et sud de la chapelle Saint-Nicolas ont également pu être mis en évidence. Malgré la mauvaise conservation des maçonneries dégagées, le plan archéologique existant du site de Saint-Laurent a ainsi pu être complété.