Le site de La Gravelle (53) a été fouillé préalablement à la réalisation d’une ZAC à l’ouest de la commune. Le décapage, distingué en trois zone couvrant une superficie totale d’environ 1,3 ha, a permis de documenter une occupation de l’âge du Fer centrée sur l’activité sidérurgique. Les datations 14C permettent de scinder cette occupation en trois phases.

La première, qui remonte au premier âge du Fer ou au début du second (VIII^e-V^e siècles avant J.-C.) voit l’installation d’un probable enclos fossoyé et de trois bas fourneaux à scorie piégée et usage unique. Ces aménagements sont probablement consécutifs d’un déboisement, et résultent sans doute d’une exploitation locale du minerai et du combustible.

Toutefois, c’est surtout pour la seconde phase que ces éléments ont pu être mis en évidence : datée de La Tène B-C (V^e-III^e siècles), elle est marquée par la réalisation d’un nouvel enclos de 4800 m², et la construction d’un bâtiment sur sablière et poteaux porteurs probablement voué à l’habitat. D’autre petits bâtiments sont également construits, avec sans doute une fonction technique au sein de l’activité sidérurgique. Cette dernière est représentée par six bas fourneaux, un puits d’extraction et une fosse de rejet de déchets liés à la préparation du minerai. 

Enfin, la troisième phase, datée de La Tène C2-D2 (II^e-I^er siècles avant J.-C.), n’est représentée que par un enclos qui reprend dans les grandes lignes les limites du précédent, mais en doublant l’emprise qui atteint 9500 m2. Toutefois, aucun bâtiment ni structure sidérurgique n’a été mise en évidence pour cette période. Elle marque ainsi la fin de l’occupation du site de La Gravelle.

Cette occupation s’inscrit dans un contexte régional riche en établissements sidérurgiques protohistoriques, et vient compléter les informations concernant les débuts du travail du fer dans l’ouest de la Gaule.