Malgré un terrain fortement bouleversé par les interventions archéologiques précédentes, les résultats obtenus pour les premiers états d’occupation se révèlent riches d’information. Cette opération a ainsi permis de compléter les connaissances sur la période de l’âge du Bronze final grâce à la découverte d’une structure funéraire à l’est de la fouille. 

Pour la période antique, en particuliers les états de terre et bois, les résultats complètent et corroborent les connaissances acquises sur le site du Musée et également sur les sites de «Chavannes » 9bis et 11. Pour ces états, on observe une évolution de l’architecture caractérisée dans un premier temps par des négatifs de sablières basses et des trous de poteaux, puis, par des solins en pierres sèches.

Si le développement du vicus de Lousonna intervient à la fin de la période augustéenne à travers la mise en place d’un parcellaire et d’une trame viaire, les constructions en dur apparaissent seulement à la fin du Ier s. de notre ère dans cette insula. Concernant notre aire d’intervention, les murs restent les uniques témoignages de ces états maçonnés. Ils dessinent un plan identique à celui relevé lors des campagnes de fouilles de 1934-1935, révélant la bipartition de l’espace entre le nord et le sud. 

Au sud, nos observations confirment ainsi la présence d’une cour pourvue d’un puits dès les premiers états maçonnés de la domus. Cette dernière s’agrandit ensuite à l’ouest avec l’aménagement de deux locaux supplémentaires probablement destinés au stockage. 

Au nord, l’espace dévolu aux activités artisanales et/ou commerciales s’organise avec l’édification d’un premier local en dur à la fin du I^er s. ap. J.-C., puis d’un second au cours de la deuxième moitié du IIe s. ap. J.-C.

Ces résultats permettent ainsi d’affiner notre compréhension de ce secteur d’habitation de Lousonna, et de mettre ces informations en perspective par rapport aux découvertes réalisées précédemment sur le site du Musée ou sur d’autres quartiers de la ville antique.