Cette opération de surveillance archéologique a permis d’acquérir de nouveaux éléments sur le passé de L’Isle, notamment sur l’enceinte qui protégeait le bourg médiéval. 

Les observations ont été très limitées en raison de la faible emprise des fouilles en tranchée et des nombreuses perturbations causées par d’anciens travaux (services, réfection de la route, etc.), compliquant la lecture des couches archéologiques encore en place. 

Les investigations ont néanmoins permis la mise au jour de niveaux de route ancienne, de canalisations d’anciens bras de la Venoge et de tronçons de murs, d’époque moderne ou contemporaine. La reconstruction totale du quartier de la Ville après les incendies de 1747 et de 1836 a de toute évidence réduit les chances de découverte de vestiges plus anciens. 

La découverte d’une partie du soubassement en bois de la muraille médiévale confirme désormais l’existence de cet ouvrage, qui n’était jusqu’alors connu que par des sources historiques et par la présence de la Tour César. L’analyse dendrochonologique effectuée sur les bois en très bon état de conservation a également donné une datation du début du  XIV^e s. pour la construction de cette partie de l’enceinte. Contemporaine de la fondation du bourg par le seigneur de Cossonay, il pourrait s’agir de l’enceinte d’origine. Cette muraille longée par la Venoge était protégée des crues par un aménagement de berge, installé à la même période. 

Ces connaissances ne manqueront pas d’être complétées lors de futures opérations de surveillance de chantiers civils, plus particulièrement l’étape de 2 des travaux de réfection des services qui devrait toucher la partie septentrionale du quartier de la Ville.