Le chantier de Seneuil Magny-Cours, dans la Nièvre (58), est localisé à environ 15 kilomètres au sud de Nevers. Situé en périphérie de la ville actuelle, à environ 2 km au nord-est, le chantier de Seneuil Magny-Cours s’est déroulé du 2 juin au 1^er Août 2008. Cette intervention a permis la mise au jour de trois sites allant de la protohistoire (période Hallstatt moyen) au Bas Moyen-âge (XIIIe-XIVe siècles). La surface prescrite, d’une superficie de 9080 m² a été séparée en deux zones : Seneuil en zone 1 (6480 m²) et Pré-de-Seneuil en zone 2 (2600 m²). La zone 1 présente les vestiges les plus récents, alors que la zone 2 comporte des vestiges des deux périodes les plus anciennes représentées sur ce site : le Haut Moyen-âge et la protohistoire.
En zone 1, 287 structures ont été découvertes lors du décapage et datées pour certaines des XIII^e et XIV^e siècles. Quatorze bâtiments sur poteaux ont été identifiés, dix bâtiments excavés, vingt-trois fosses et dix-sept fossés, dont la majorité est daté de ces mêmes périodes. Un chemin, un fossé et des épandages de la période moderne ont aussi été repérés.
En zone 2, plus des ¾ des structures découvertes ont été fouillées. Deux phases chronologiques importantes sont représentées : la protohistoire, avec 19 des structures datées et le Haut Moyen-âge, avec 22 structures datées. En dehors des fosses et structures excavées, trois bâtiments : des greniers sur quatre poteaux, ont pu être attribués à la période protohistorique. Les structures appartenant à la période médiévale sont : deux fossés, un chemin, trois fosses, un four, un bâtiment excavé circulaire, trois bâtiments sur poteau et un bâtiment maçonné. Parmi les structures non datées, on dénombre un bâtiment sur poteaux, situé au centre de la fouille et orienté est/ouest, trois cabanes excavées, un fossé (orienté nord-sud), et un grand nombre de fosses et trous de poteau. En dehors d’un fossé orienté nord-ouest/sud-est, toutes ces structures sont approximativement orientées nord/sud ou est/ouest. Le site est bordé à l’est par une zone humide comblée actuellement, mais qui a été utilisée de la Protohistoire au Bas-Moyen-âge.
Pour les trois périodes, le mobilier retrouvé et les études faites sur la zone humide, ont permis de déterminer que les vestiges appartenaient tous à une activité agro-pastorale de plaine peu développée, nécessaire à la vie d’habitants modestes.