La surveillance des travaux de terrassement, liés à l’extension et la transformation de l’immeuble sis à la Rue de la Morâche 3, montre que les parcelles de ce secteur présentent des réaménagements importants effectués dans des périodes récentes. Quelques faibles indices archéologiques témoignent d’une occupation romaine, notamment la possible présence d’une chaussée (St 2603) dans la partie nord-est de la parcelle explorée. La fosse St 2602 pourrait également être rattachée à cette période, bien que sa datation demeure incertaine. Néanmoins cette opération a permis de mettre en évidence les traces de la trame urbaine en périphérie de l’ancienne colonie romaine. Cette partie de la ville est en effet mal connue, notamment en ce qui concerne ses limites. On connaît quelques éléments de l’habitat suburbain sur les flancs du vallon du Cordon-Cossy (RHV 88, 1980, pp. 177-178), à une centaine de mètres au sud-ouest de la zone explorée, et une villa périurbaine au Chemin de l’Argilière située à environ 200 m à l’ouest. L’ensemble de ces éléments tendrait à situer les limites nord-ouest de la ville le long de l’axe Avenue Reverdil – Avenue Edouard-Rod – Place de la Gare.