Onnens, A5 - Le Beau Site

Ce chantier fait partie de la vaste opération d’archéologie préventive réalisée sur le tracé de l’autoroute A5.

L’établissement d’Onnens-Beau Site se trouve au pied de la colline d’Onnens, à l’ouest du village, à l’emplacement de l’entrée d’une tranchée couverte autoroutière. Ce secteur dessine un fond de cuvette à une altitude moyenne de 453 mètres.

On peut observer au nord du site les traces d’un paléolac, qui se traduisent par un fin niveau crayeux et argileux qui s’est déposé directement sur le terrain stérile argileux. En bordure de ce paléolac, s’est formée une zone tourbeuse à forte influence marécageuse.

Les occupations qui se sont succédé sur ce site se sont développées au sud de ces zones humides. Le site a peut-être déjà été fréquenté dès le Néolithique, mais ce n’est qu’à l’âge du Bronze Ancien que l’occupation a laissé des traces sur le terrain sous forme d’une fosse isolée, datée, grâce au mobilier céramique qu’elle contenait, entre 1800 et 1550 av. J.-C.

Au début de l’âge du Bronze Final, entre 1350 et 1150 av. J.-C., le site fut occupé de façon importante et sur toute son étendue. Une aire d’occupation, caractérisée par la présence de fosses et de trous de poteaux, dont certains comportaient un calage de pierres, a pu être mise en évidence. Cette zone a livré du mobilier céramique en grande quantité, ainsi qu’une vingtaine de meules à grains rejetées en périphérie.

Plusieurs plans de bâtiments se dessinent. Un peu plus au sud-ouest, se trouve une seconde aire d’occupation où a été découverte notamment une petite structure « pyrotechnique » qui évoque un petit four de bronzier, et qui a pu être datée au C¹⁴ de 1410-1110 av. J.-C.

Une nouvelle occupation du site a eu lieu à la fin de l’âge du Bronze Final (HaB3, 950-800 av. J.-C.). Un ensemble de structures en creux ont pu être datées de cette période grâce à leur mobilier céramique. Deux d’entre elles sont remarquables : une fosse-foyer et une structure funéraire. Les autres structures sont des fosses-dépotoirs ou de rejet de foyer, ou des fosses de fonction indéterminée.

Enfin, une petite fosse à offrandes isolée ainsi que du mobilier résiduel apparaissant généralement au sommet de la séquence stratigraphique, témoignent encore d’une fréquentation des lieux au tout début de l’époque romaine.