L’opération de surveillance archéologique ayant eu lieu les 6, 7 et 8 juillet 2020 à la gare de Cossonay-Penthalaz, dans le cadre du projet de mise en conformité des quais et d’adaptation de l’infrastructure ferroviaire, s’est faite dans un secteur sensible archéologiquement. L’emprise des travaux se situe en effet à proximité immédiate des Grands Moulins de Cossonay dont les sources historiques font mention à partir de la seconde moitié du XV^e s.

Lors de ce suivi de terrassement, une maçonnerie orientée selon un axe nord-sud a été reconnue sur 3,80 m de long. Conservée sur une profondeur de 0,75 m, elle se compose de blocs liés par un mortier de ciment. Le ciment ne prenant son acceptation contemporaine qu’au XIX^e s., lorsque Louis-Joseph Vicat identifia le phénomène d’hydraulicité des chaux en 1817 (chaux hydrauliques artificielles, fabriquées à partir de calcaire pur et d’argile) et celle des ciments en 1840, cette fondation peut donc être dater, au plus tôt, du XIX^e s.

Une couche d’argiles limoneuses, postérieure au creusement de la maçonnerie, a livré une tuile à talon, moulée «à la française». La fabrication de ce type de tuiles s’arrêtant à la jonction entre les XVIe et XVIIe s., cet élément constitue donc un bruit de fond permettant d’évoquer l’architecture de la toiture et le système de couverture du bâti ayant précédé l’état associé à la fondation de mur.