Le site de Seyssins, « Pré Nouvel est, site 2 » est localisé à proximité de Grenoble, sur un col encadré d’un côté par les contreforts du Vercors et de l’autre par le Rocher de Comboire. La fouille s’est déroulée sur une parcelle présentant une pente, puis une zone de replat débouchant sur un petit cours d’eau, le ruisseau des Boutonnières. Sur l’autre rive de celui-ci, une opération archéologique réalisée en parallèle (« site 1 », Baldassari 2012) a permis la mise au jour de vestiges antiques, notamment une voie et en bordure de celle-ci, un petit édifice de plan rectangulaire.
La prescription du « site 2 » portait initialement sur un paléosol attribué au Bronze final et de probables structures d’habitat supposées contemporaines. Le décapage extensif a révélé un site stratifié, livrant des traces d’occupations du Bronze final à la période moderne-contemporaine.
L’étude du paléosol a pu confirmer son attribution chronologique, mais aucune véritable structure anthropique n’a pu être mise en lien avec celui-ci. Les premières traces d’occupation appartiennent à la période augustéenne-début de la période romaine. Les vestiges attribués à cette époque (trous de poteau, fosses, canalisation) ne présentent pas de véritable organisation planimétrique et tendent à évoquer la périphérie d’un site. L’occupation la plus structurée est datée des IX^e – XI^e siècles. Localisée au centre de l’emprise, elle comprend un bâtiment excavé, des foyers, une probable cour et une palissade. De part et d’autre de ces vestiges d’habitat, quelques fosses, structures de combustions ou trous de poteau isolés se répartissent d’ouest en est. Ces vestiges, organisés mais peu denses, évoquent des modalités d’occupation lâches du territoire, bien connues pour le haut Moyen Age et déjà caractérisées dans la région.
Enfin, l’emprise prescrite a livré des drains attribués à la période moderne-contemporaine. Ils fonctionnent en lien avec le ruisseau des Boutonnières ainsi qu’avec une résurgence découverte sur le site. La fouille voisine a par ailleurs permis la mise au jour de vestiges contemporains, dont la vocation agricole a pu être déterminée (Baldassari 2012).