Un suivi archéologique conduit lors de travaux menés par les services industriels de la ville de Pully, au Chemin de Verney, a permis de reconnaître, sur une superficie d’à peine 10 m², huit tombes en coffre. Elles se situent au sein de la nécropole éponyme, déjà investiguée à plusieurs reprises et datée du Néolithique moyen. Le site a d’ailleurs donné son nom à ce type de tombe, à savoir les « tombes en ciste de type Chamblandes ».

Les premières fouilles s’y sont déroulées en 1880, et depuis une douzaine d’interventions se sont succédées. La nécropole est installée sur une terrasse surplombant d’une trentaine de mètres le lac Léman. Pour l’heure, son emprise maximale reconnue est d’environ 90 x 35 m. Au vu de l’absence de documentation pour certaines investigations anciennes, le nombre total de tombes fouillées n’est pas connu avec précision, mais peut être estimé à plus de 80. 

Les vestiges découverts lors de cette campagne apparaissent sous un faible recouvrement compris entre à peine 0,5 et 0,7 m.

Les tombes se composent d’un coffre formé de quatre dalles de molasse de chant, une cinquième faisant office de couvercle. Elles sont majoritairement orientées est-ouest. Le niveau d’ouverture des fosses d’implantation de ces tombes n’est pas conservé, et certaines dalles de couvertures sont mêmes absentes.

Sur ces huit tombes, seules deux se développent entièrement dans l’emprise de la tranchée (T3 et T5). Leurs dimensions sont comprises entre 0,7 x 0,5 m et 1 x 0,6 m. Les six autres se développent partiellement hors emprise (T1, T2 et T6) ou ont été perturbées par des creusements postérieurs en lien avec les réseaux urbains (T4, T7 et T10). La dalle de couverture est absente sur les tombes T1 et T2 et n’est que très partiellement conservée pour les tombes T4, T7 et T10. 

Seules trois tombes ont livré des restes osseux : T1, T3 et T5. Il s’agit à chaque fois d’éléments crâniens.  

La tombe T1 n’a pu être observée qu’en stratigraphie, et la présence de restes osseux et d’éléments de parure (perles en lignite) y était visible. Le bord de fouille où elle se situait s’est effondré à la suite de fortes intempéries. La totalité du sédiment de cet effondrement a été prélevé en vue d’un tamisage qui a permis d’en récupérer le matériel archéologique. Cette tombe semble être la mieux conservée.

Aucun niveau d’occupation contemporain ou postérieur aux tombes n’a été reconnu et aucun autre mobilier n’a été découvert hors de ces dernières.

La taille réduite des différents coffres ainsi que la très faible quantité de restes osseux conservés semblent indiquer qu’il s’agit de tombes d’individus a minima immatures, voire très jeunes.

La limite méridionale des tombes observée correspond à la limite de la nécropole déjà reconnue au cours des investigations précédentes.