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Enquête archéologique à Mende

Enquête archéologique à Mende

C’est dans le cadre de la redynamisation du centre-ville de Mende, plus spécifiquement du quartier du nouveau musée du Gévaudan, que des archéologues de la société Archeodunum ont étudié deux maisons (fig. 1). Les travaux envisagés sur ces habitations, occupées du milieu du Moyen Âge à nos jours, ont conduit le Service Régional de l’Archéologie de la région Occitanie à demander une étude archéologique du bâti : une belle opportunité d’en savoir plus sur la forme et l’évolution des maisons mendoises. Durant l’hiver 2023, les archéologues ont ainsi analysé l’enchevêtrement de murs d’époques différentes, permettant de mieux faire connaître ce patrimoine.

 

Fig. 1 : Sous la salle 5, redécouverte et exploration d'une cave voûtée.
Fig. 1 : Sous la salle 5, redécouverte et exploration d'une cave voûtée.
Fig. 2 : Localisation des maisons dans la ville de Mende.
Fig. 2 : Localisation des maisons dans la ville de Mende.

Au cœur historique de Mende

Les maisons, sises aux 7 et 9 rue de la Liberté, appartiennent à la trame urbaine de Mende qui s’est formée autour d’un noyau primitif centré sur la cathédrale d’origine carolingienne (fig. 2). Au XIIe siècle, la ville couvre une superficie de plus de 8 hectares protégée par des fortifications. C’est au siècle suivant que sont construites les habitations, ainsi que l’ont démontré nos datations au carbone 14.

Ces maisons s’organisent sur six niveaux : des caves en partie sous la voirie, un rez-de-chaussée, trois étages et un niveau de combles, desservis par un escalier en vis. Les investigations archéologiques se sont concentrées sur les rez-de-chaussée et une salle du premier étage, seuls espaces impactés par les travaux (fig. 3).

Fig. 3 : Plan du rez-de-chaussée (en gris) et des caves (en bleu). Sous la salle 7, la cave déborde sous la rue de la Liberté et sous la Place au Beurre
Fig. 3 : Plan du rez-de-chaussée (en gris) et des caves (en bleu). Sous la salle 7, la cave déborde sous la rue de la Liberté et sous la Place au Beurre
Fig. 4 : Extrait du relevé au scanner 3D. L'échelle chromatique va du plus bas (bleu) au plus haut (rouge).
Fig. 4 : Extrait du relevé au scanner 3D. L'échelle chromatique va du plus bas (bleu) au plus haut (rouge).

Du laser pour étudier le passé

Cécile Rivals et son équipe ont mis en œuvre différents outils, dont un relevé par scanner 3D (fig. 4). Grâce à un rayon laser, cette technologie permet de mesurer et de restituer les volumes d’un bâtiment avec une très grande précision. Elle est particulièrement bien adaptée à l’analyse de volumes complexes, comme c’est le cas ici.

Les archéologues s’attellent ensuite à étudier les élévations des maisons (fig. 5 et 6). Ils cherchent à identifier les modifications, les ajustements et les changements de parti survenus au cours du temps et des travaux. Les matériaux, les marques lapidaires, les traces d’outils et de mise en œuvre documentent les modes de construction (fig. 6 et 7).

Fig. 5 : Salle 1. Relevé phasé du mur nord.
Fig. 5 : Salle 1. Relevé phasé du mur nord.
Fig. 6 : Salle 1. Les archéologues étudient le mur nord.
Fig. 6 : Salle 1. Les archéologues étudient le mur nord.

Porte à accolade et cave légendaire

Sous les enduits muraux récents et les faux-plafonds, plusieurs ouvertures (portes, dont une à accolade (fig. 8), fenêtres, niches) témoignent de nombreux états successifs (fig. 5 et 9). Ces ouvertures révèlent également qu’une partie du rez-de-chaussée actuel a été un espace extérieur à la fin du Moyen Âge. Il s’agissait probablement d’une rue traversant l’îlot selon un axe nord/sud, comme le laisse entendre une mention écrite de la fin du XVIIIe siècle à propos d’un conflit de voisinage.

Les investigations ont permis de redécouvrir une cave (fig. 1). En effet, un habitant de Mende nous a rapporté la “légende” de l’existence d’une cave, bouchée au milieu du XXe siècle. C’est dans la salle 5, sous une dalle de béton, qu’a resurgi un accès. Cette cave, couverte d’une voûte sur croisée d’ogives, appartient à l’état le plus ancien du bâtiment. Son comblement récent proviendrait du démontage d’un four à pain, initialement installé dans la salle 5.

Fig. 7 : Détail d'un bloc taillé. La lumière rasante fait apparaître les traces caractéris-tiques du marteau taillant.
Fig. 7 : Détail d'un bloc taillé. La lumière rasante fait apparaître les traces caractéris-tiques du marteau taillant.
Fig. 8 : Porte à accolade, bouchée ultérieurement.
Fig. 8 : Porte à accolade, bouchée ultérieurement.

Et maintenant ?

Après le départ des archéologues, les travaux ont pu se poursuivre afin que ces deux maisons du centre historique de Mende soient transformées en commerces. De son côté, l’équipe d’archéologues entreprend un long travail d’analyse des données (relevés, photographies, prélèvements, documents d’archive), afin de comprendre comment on a vécu dans ces maisons de Mende à partir du Moyen Âge. Toutes ces informations seront rassemblées dans un rapport d’étude, qui sera remis à l’État et à la municipalité.

Fig. 9 : Salle 5, mur sud, premier étage. Il s'agit du mur le plus ancien de la maison.
Fig. 9 : Salle 5, mur sud, premier étage. Il s'agit du mur le plus ancien de la maison.

Opération d’archéologie préventive conduite en 2023 sur la commune de Mende (Lozère) au 7-9 rue de la Liberté, en préalable à la restauration des rez-de-chaussée.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie de la région Occitanie.

Maîtrise d’ouvrage : communauté de communes Cœur de Lozère

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Cécile Rivals)

Familles, pierres et feux. Un habitat de bâtisseurs de mégalithes à Locmariaquer ?

Familles, pierres et feux

Un habitat de bâtisseurs de mégalithes à Locmariaquer ?

C’est à l’automne 2023 qu’une équipe d’Archeodunum a réalisé une fouille archéologique sur la commune de Locmariaquer (Morbihan ; Fig. 1). Cette opération, prescrite par le Service Régional de l’Archéologie de Bretagne, était motivée par la création d’un lotissement au sud de la rue Er Hastel. Les archéologues ont mis au jour les vestiges d’une vaste et complexe occupation datée du Ve millénaire avant notre ère, qui pourrait bien avoir abrité des bâtisseurs de mégalithes.

 

Fig.1 : Les archéologues fouillent et documentent des foyers dits "à pierres chauffées".
Fig. 2 : Plan général des vestiges.

Au cœur du Morbihan néolithique

Le site prend place dans le bourg de Locmariaquer, à seulement 250 m du port s’ouvrant sur le golfe du Morbihan. Le contexte archéologique est riche, puisque de nombreux sites mégalithiques datés du Néolithique sont recensés dans le secteur, dont le célèbre ensemble du Grand Menhir et de la Table des Marchands, situé à seulement 700 m au nord.

La fouille s’est déroulée sur une surface de près de 8 000 m² (Fig. 2). L’équipe, sous la direction d’Audrey Blanchard, a exploré plus de 450 aménagements, appartenant pour leur grande majorité au Néolithique moyen (Fig. 3).

Fig. 3 : Outils en silex (g.) et fragments de poteries (d.)
Fig. 4 : Retrait des terres de recouvrement à l'aide d'une pelle mécanique. Une fois repérés, les vestiges archéologiques sont balisés à l'aide d'une peinture fluorescente.

Un habitat à l’abri d’une enceinte

La fouille a tout d’abord révélé l’existence d’un habitat, regroupant au moins sept bâtiments quadrangulaires de dimensions variables (Fig. 2). Au sud, quatre constructions s’organisent autour d’un espace central de 600 m², occupé par une quinzaine de grands foyers (Fig. 1, 4). Ces derniers sont constitués de nombreuses pierres rougies par la chaleur installées dans des fosses, sur des lits de charbons. Ces dispositifs dits « à pierres chauffées » sont utilisés pour des cuissons alimentaires. D’autres fosses contiennent de nombreux fragments de céramiques, du silex taillé et des fragments de meule, qui confortent l’idée d’une occupation domestique (Fig. 5). Ce probable village est limité au sud par une enceinte composée d’un double fossé et d’une palissade. Une interruption au sud-est permet d’accéder à l’habitat via un chemin empierré.

Des stèles et des foyers par dizaines

À l’est de l’habitat, les archéologues ont identifié une dizaine de fosses contenant des dispositifs de calage de stèles, ou menhirs (Fig. 2, 6). Des trous de poteau (pour aider à la mise en place des blocs ?) et une impressionnante série d’une trentaine de foyers à pierres chauffées semblent associés à ces aménagements. Un peu comme pour le site du Grand Menhir, ultime témoin d’une ligne de 18 pierres dressées dont ne subsistent que les fosses d’installation, les stèles d’Er Hastel ont aujourd’hui disparu (prélevées pour d’autres constructions au Néolithique ou plus récemment ?), mais un ou plusieurs alignements (nord/sud notamment) peuvent être envisagés.

Fig. 5 : Quelques-uns des foyers à pierres chauffées.
Fig. 6 : Fosse contenant des pierres de calage pour une stèle aujourd'hui disparue. La zone sans pierre marque son emplacement.

Il y a 6 000 ans, au temps de la Table des Marchands

Les premiers éléments de datation sont principalement issus de la production céramique. Ils renvoient tous à la période du Néolithique moyen, autour de 4 200 à 4 000 avant notre ère. En particulier, des coupes-à-socle (Fig. 7), vases typiques de cette période, sont analogues à celles découvertes à la Table des Marchands et au Grand Menhir. Cette proximité chronologique et géographique est tout à fait remarquable. Sommes-nous en présence d’un lieu où habitaient les populations qui ont bâti ces mégalithes ? Le cas échéant, une telle association serait une première, ce qui confère un intérêt majeur à ces découvertes.

Et après ?

Sur le terrain, le site a été rebouché et restitué pour la création du lotissement. Côté archéologie, nos experts vont analyser les données et étudier l’ensemble des éléments recueillis (objets en céramique, en pierre, etc.). Les nombreux charbons de bois prélevés lors de la fouille seront soumis à des datations par le radiocarbone, ce qui permettra d’affiner la chronologie des vestiges et de préciser les relations entre les différents aménagements : bâtiments, enceinte, foyers, calages de stèle. S’agit-il des composantes d’une même occupation, ou des témoins d’une fréquentation étalée sur plusieurs siècles ? Tous les résultats seront rassemblés dans un rapport de fouille abondamment documenté, qui permettra d’enrichir encore la longue histoire de Locmariaquer et de sa région.

7 : Coupe-à-socle, fragment et restitution graphique.

Opération d’archéologie préventive conduite à l’automne 2023
sur la commune de Locmariaquer, au lieu-dit “Er Hastel”,
en préalable à la création d’un lotissement.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie de Bretagne

Maîtrise d’ouvrage : SAS Acanthe

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Audrey Blanchard)

Journées Européennes de l’Archéologie 2024. Archeodunum vous invite !

JOURNÉES EUROPÉENNES DE L’ARCHÉOLOGIE

 

Du 14 au 16 juin 2024, auront lieu les prochaines Journées Européennes de l’Archéologie.

A cette occasion, Archeodunum vous propose trois évènements pour  découvrir les résultats de chantiers récents.

Retrouvez-nous à  Aoste (Isère), Vienne (Isère) et Toulouse (Haute-Garonne)

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A VOS AGENDAS !

15 Juin : Aoste (Isère) – Conférence sur l’archéologie antique à Aoste

Conférence-rencontre sur l’actualité de la recherche archéologique à Aoste avec Miguel Rodriguez (Archeodunum, responsable des fouilles à Aoste en 2023) et Stéphane Bleu (INRAP), dans le cadre des Journées Européennes de l’Archéologie 2024 le samedi 15 juin 2024.

Le musée gallo-romain d’Aoste vous propose de venir rencontrer les archéologues à Aoste. Interventions sur le thème de la mode gallo-romaine et sur les dernières découvertes archéologiques réalisées sur la commune.

En parallèle, découvrez l’exposition temporaire « Etoffes d’histoire : voyage autour du vêtement et du bijou chez les Gallo-Romains »

Le samedi 15 juin, de 10h à 18h

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15 Juin : Vienne (Isère) – Conférence sur les fouilles archéologiques au jardin de Cybèle à Vienne

Conférence-rencontre avec Elio Polo, archéologue responsable des fouilles du site antique du jardin de Cybèle à Vienne, dans le cadre des Journées Européennes de l’Archéologie 2024 le samedi 15 juin 2024.

Depuis septembre 2023, la Ville de Vienne entreprend un vaste chantier de revalorisation et d’embellissement du Jardin de Cybèle. Compte-tenu du caractère historique du site, des prescriptions d’archéologie préventive sont régulièrement menées, en parallèle des différentes phases de travaux. Tour d’horizon de ce projet passionnant avec Elio Polo, responsable d’opération.

La ville de Vienne vous propose également d’autres ateliers et conférences sur place le même jour.

Le 15 juin à 15h au Cloître de Saint-André-le-Bas

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15 & 16 Juin : Toulouse (Haute-Garonne) – Village de l’archéologie au Musée Saint-Raymond

Les 15 et 16 juin, le Musée Saint-Raymond de Toulouse organise son village de l’Archéologie dans le cadre des Journées Européennes de l’Archéologie 2024. Venez y rencontrer les archéologues d’Archeodunum ainsi que les autres structures et institutions de la recherche archéologique régionale (APAREA, Cellule Archéologie de Toulouse Métropole, Évéha, Grottes et Archéologie, INRAP, Laboratoire TRACES, SRA-DRAC, etc.). Échanges, démonstrations et ateliers au programme des différents stands.

Le détail des différents stand est sur le site des JEA.

Horaires du village de l’Archéologie :

  • samedi 15 juin de 10:00 à 18:00
  • dimanche 16 juin de 10:00 à 18:00

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Carnet de fouille : un habitat médiéval fortifié à Beaurepaire (Vendée)

Carnet de fouille : un habitat médiéval fortifié à Beaurepaire (Vendée)

En 2023 une équipe Archeodunum emmenée par Agathe Gaucher fouille un site médiéval au lieu-dit “Les Douves” à Beaurepaire (Vendée) en amont de la construction d’un lotissement communal. Nous vous proposons une plongée en vidéo dans la fouille de ce riche site médiéval à travers un reportage commandé par la commune de Beaurepaire et réalisé par PPID.

L’emprise de l’opération s’est étendue sur 18 000 m². À ce jour, elles ont permis de mettre en lumière un enclos ovoïde d’environ 740 m². Cet enclos médiéval était entouré d’un fossé d’une largeur variant de 2,5 mètres à 4 mètres et d’une profondeur dépassant 1 mètre.
Son rôle semble être à la fois défensif et ostentatoire. L’entrée de cet enclos est marquée par la présence de 4 trous circulaires correspondant aux empreintes des poteaux en bois qui formaient probablement une porte ou un porche.

À l’intérieur de l’enclos, on retrouve l’emplacement d’un talus et les vestiges de nombreux trous, correspondant aux anciens poteaux en bois, qui attestent de la présence de bâtiments.
Le bâtiment principal, d’environ 20 mètres sur 4 mètres, était construit à partir de poteaux en bois pour former sa structure, tandis que les murs et les cloisons étaient constitués d’un matériau périssable, tel que le torchis.
À l’intérieur, une fosse a été découverte, dont la fonction reste encore à clarifier, peut-être un foyer (grill). Une autre fosse d’un mètre de profondeur semble avoir été utilisée pour la conservation des denrées. Peu de mobilier a été retrouvé au cours des fouilles, à l’exception de céramique dont les fragments n’ont pas encore été étudiés, mais qui semblent dater du XIIe siècle, indiquant ainsi une occupation médiévale.

Pour desservir cet enclos, on retrouve les traces d’un chemin étroit bordé de fossés. Des bâtiments sur poteaux forment un axe reliant l’entrée de l’enclos au chemin.
La fonction de ces bâtiments est encore à l’étude.

En outre, des traces de fossés parcellaires associées à l’accès au château moderne de Beaurepaire ont été découvertes. Cependant, aucune preuve ne suggère un lien direct ou une réoccupation entre le site médiéval du XIIe siècle et le château moderne.

Cette fouille présente un intérêt sur le plan régional en raison de la particularité de cette occupation et de sa rareté, laissant supposer l’existence d’un enclos lié à une petite élite. Cette particularité nécessitera une analyse approfondie des résultats de la post-fouille et une mise en relation avec les recherches sur la période médiévale dans la région et au-delà. Le rapport final devrait être publié dans environ 2 ans.

Opération d’archéologie préventive conduite en 2023 sur la commune de Beaurepaire (Vendée), en préalable à la création du lotissement “Les Douves”.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie Pays de la Loire

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Beaurepaire

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Agathe Gaucher)

Sainte-Colombe, rendu du rapport d’un très riche site de l’agglomération viennoise antique

Sainte-Colombe “le bourg”
rendu du rapport d’un très riche site de l’agglomération viennoise antique

 

Vendredi 6 octobre, une soixantaine de personnes se sont réunies au Musée et sites gallo-romains (Saint-Romain-en-Gal, Rhône) pour célébrer le rendu du rapport de Sainte-Colombe – Le Bourg, marquant une étape importante dans l’étude de ce site exceptionnel.

Tous les participants à cette aventure humaine inédite étaient réunis : aménageurs, Service régional de l’archéologie, équipe de fouille, spécialistes, restaurateurs, musée… Ils ont pu assister à une conférence de Benjamin Clément pour ensuite admirer le mobilier et les mosaïques restaurés par le CREAM et l’ARM (éléments qui intégreront prochainement le parcours permanent du musée). La journée s’est achevée autour d’un buffet offert par Archeodunum.

Cette journée été l’occasion de souligner la fécondité des partenariats mis en place dès la fouille, qui ont permis de garantir la qualité scientifique de ce travail tout en posant les jalons de sa valorisation rapide pour le grand public.

Remerciements

Tous nos remerciements vont au département du Rhône et au Musée et sites gallo-romains pour avoir grandement facilité l’organisation de cette journée : Damien Raymond (directeur général adjoint), Émilie Alonso (directrice), Guillaume Legrand (assistant de direction), Maria Paraskeva (régisseuse des collections), Sébastien Fily (assistant régie d’œuvres) et Christelle Reymond (chargée de la location des espaces). Merci également au membres du CREAM (Véronique Langlet-Marzloff, Florent Duval et Eve Paillaux) et de l’ARM (Christophe Laporte et Philippe Mercoret), ainsi qu’à Nathalie qui nous a généreusement ouvert son bar Le Neuf pour la suite de la soirée.

 

Opération d’archéologie préventive conduite en 2017 sur la commune de Sainte-Colombe (Rhône), en préalable à la construction de logement par la SCI Le Parc aux Colombes.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Maîtrise d’ouvrage : SCI Le Parc aux Colombes

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable :  Benjamin Clément)

 

Logo horizontal JEP 2023

Retrouvez-nous les 16 & 17 septembre aux Journées Européennes du Patrimoine 2023 !

Logo horizontal JEP 2023

JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE

 

Les 16 et 17 septembre 2023, auront lieu les prochaines Journées Européennes du Patrimoine.
A cette occasion, Archeodunum vous propose six évènements pour aller à la rencontre de l’archéologie et du patrimoine, à travers conférence et rencontres sur site.

Retrouvez-nous à  :

16 Septembre : château de Vendôme (Loir-et-Cher) – rencontre avec un archéologue

Venez rencontrer l’archéologue Jean-Baptiste Vincent au Château de Vendôme (Loir-et-Cher). Il vous présentera les résultats de l’étude archéologique qui accompagne le chantier de restauration du château. L’ampleur des travaux projetés sur le château de Vendôme en font un évènement majeur pour l’archéologie avec l’étude des tours, des courtines et du châtelet qui étaient jusqu’alors inaccessibles

  • le samedi 16 septembre à 11h.

Retrouvez tous les détails de cet évènement

D’autres activités sont proposées au château de Vendôme ce même jour : retrouvez le détail sur le site des Journées Européennes du Patrimoine.

16 septembre : donjon de Montrichard (Loir-et-Cher) – visite du site avec un archéologue

Depuis 2022, le château de Montrichard fait l’objet d’importants travaux de restauration. Grâce aux échafaudages, les archéologues peuvent collecter toutes les informations et profiter du nettoyage des murs, voire de certains démontages des maçonneries, pour lire le monument en profondeur Hugo Thomas vous propose une visite du donjon étudié à cette occasion.

  • le samedi 16 septembre à 11h, 13h, 14h, 15h et 16h

Retrouvez tous les détails de cet évènement

D’autres activités sont proposées sur ce site dans le cadre des JEP : retrouvez le détail sur le site des Journées Européennes du Patrimoine.

16 et 17 septembre : Palais du Taus à Reims (Marne) – visite du site avec une archéologue

Séjour des rois de France pendant la cérémonie du couronnement, le palais du Tau – ancien palais de l’Archevêque de Reims – doit son nom à la forme de son plan en T. La lettre « T » se prononce « tau » en grec. Attesté dès 1131 le palais fait aujourd’hui l’objet d’un chantier de restauration. Camille Collomb vous propose un découverte de la salle basse du Palais, étudiée à l’occasion de ce chantier.

  • le samedi 16 septembre à 14h, 15h30 et 17h
  • le dimanche 17 septembre à 10h30, 14h et 15h30

Retrouvez tous les détails de cet évènement

16 septembre : Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon (Gard) – Rencontre-conférence avec un archéologue

La chartreuse pontificale de Villeneuve-lez-Avignon, fondée au XIVe siècle, est un édifice remarquable par son histoire et son architecture. C’est aujourd’hui le lieu d’un double patrimoine, historique et vivant : celui de la chartreuse médiévale ouverte aux visiteurs, et celui du Centre national des écritures du spectacle qu’elle accueille dans ses murs. Alors que des recherches archéologiques y sont menées à l’occasion d’un chantier de mise en accessibilité du site, Quentin Rochet, archéologue en charge des fouilles, vous propose une conférence/échange sur l’archéologie préventive et la chartreuse de Villeneuve.

  • le samedi 16 septembre à 14h

Retrouvez tous les détails de cet évènement

16 septembre : église Saint-Sauveur de Sahurs (Seine-Maritime) – Conférence

L’église Saint-Sauveur de Sahurs se situe au creux d’une des boucles de la Seine. Il se remarque dans le paysage par son architecture est singulière : abside romane, travées gothique flamboyant, etc. Classé Monument Historique en 1928, l’édifice est actuellement  l’objet d’un chantier de restauration suivi par les archéologues. Margaux Lainé, archéologue médiéviste, vous propose une conférence sur son étude.

  • le samedi 16 septembre à 16h

Retrouvez tous les détails de cet évènement

16 septembre : Conférence sur l’archéologie néolithique de l’Ile d’Yeu

Une conférence à plusieurs voix sur l’archéologie néolithique de l’Ile d’Yeu..

  • le samedi 16 septembre à 20h30

Retrouvez tous les détails de cet évènement

14 septembre : Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) – Conférence

Aldo Borlenghi et David Baldassari vous propose une conférence intitulée “L’eau du Gier pour Lugdunum, architecture et datation du plus long aqueduc romain lyonnais”. Conférence coanimée par Aldo Borlenghi, maître de conférences en Archéologie et histoire de l’art du monde romain à l’Université Lumière Lyon 2 et David Baldassari, archéologue de la société Archeodunum et responsable de l’opération d’archéologie du bâti réalisée à l’occasion de la restauration des arches du pont siphon de Beaunant.

  • le jeudi 14 septembre à 20h

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Archeodunum recherche des technicien·ne·s de fouille en Île-de-France et Grand Est

ARCHEODUNUM recherche des

ARCHEOLOGUES TECHNICIEN·NE·S DE FOUILLE

dans les régions Île-de-France et Grand Est

 


 

Le développement de notre agence Nord (Reims) se poursuit et plusieurs chantiers sont prévus pour l’automne 2023.

Période chronologiques : Protohistoire, Antiquité, Moyen Âge.
Contrats de plusieurs semaines / mois selon les fouilles.

Chantiers à débuter à partir de septembre 2023

CV à déposer sur notre formulaire de candidature

Archéologie et intelligence artificielle – Recherche d’un·e étudiant·e en alternance

Archeodunum recherche pour la rentrée universitaire 2023/2024

UN·E ETUDIANT·E EN ALTERNANCE

Contrat de professionnalisation d’une durée de 12 mois

Archéologie, architecture sur poteaux et intelligence artificielle

Contexte : Traces archéologiques des architectures sur poteaux

Bien que la construction sur poteaux porteurs ait été largement utilisée depuis le Néolithique, elle n’a que rarement fait l’objet de grandes études d’histoire de l’architecture. Pourtant, ce principe constructif est sans doute l’un des plus utilisés depuis les débuts de l’histoire de la construction.

D’un point de vue archéologique, ces aménagements laissent des traces caractéristiques, que l’on résume sous l’appellation « trou de poteau ». Il s’agit de petites fosses qui conservent, dans les meilleurs des cas, la trace du poteau décomposé ou des pierres de calage permettant d’en délimiter l’empreinte. Toutefois, il s’agit la plupart du temps de structures anonymes, mal  conservées et difficilement datables. Pour la majorité des sites, seuls les alignements spécifiques des trous de poteau et les angles de ces alignements permettent de dégager les plans de bâtiments qui pourront servir à la réflexion sur l’architecture à une période donnée.

Souvent, de multiples aménagements (travaux de réparation, rajouts, réédification) et des installations sur les mêmes lieux à différentes époques rendent complexe l’interprétation. Les structures sont alors enchevêtrées et les alignements peuvent être trompeurs. À la géométrie s’ajoutent d’autres paramètres : la forme et la taille de la fosse, son altitude, le matériel trouvé dans son comblement, la stratification du contenu, ou encore la présence d’un négatif de poteau conservé, qui constituent autant d’éléments à prendre en compte pour associer ou distinguer les trous de poteau entre eux.

Toulon-sur-allier
Propositions de bâtiments médiévaux retrouvés à Toulon-sur-Allier, au milieu d'un nuage de trous de poteau

L’aide de l’intelligence artificielle ?

Les archéologues cherchent depuis longtemps une méthode rationnelle pour identifier ces bâtiments, notamment dans les cas précis où ils nous arrivent imbriqués les uns dans les autres. Dans ces cas, la confusion est telle que l’oeil humain, malgré les tris des trous de poteau en fonction de leurs dimensions, de leur forme, de leurs altitudes ou de leur contenu, n’est pas en mesure d’identifier des plans cohérents.

La réflexion actuelle porte sur l’utilisation de méthodes d’intelligence artificielle, comme celles d’apprentissage automatique (machine learning). L’idée consiste à ne pas utiliser uniquement les données intrinsèques aux trous de poteau et à leurs relations entre eux, mais à entraîner un modèle d’apprentissage automatique pour détecter des plans de bâtiments, en lui faisant apprendre les très nombreux plans avérés, connus et variés. Le modèle pourrait ainsi tenir compte des variations par rapport à la norme et des plans de bâtiments qui répondent le moins à des critères géométriques.

Vernègues
À Vernègues (Bouches-du-Rhône), plusieurs bâtiments néolithiques du même type sont reconstruits au même endroit

Missions de l’alternant·e

l’objectif du contrat d’alternance est de réaliser un état de l’art des méthodes d’apprentissage automatique et d’apprentissage profond, des méthodes géométriques, permettant de détecter des contours ou formes à partir de points. Il devra également constituer un jeu de données à partir des plans avérés et variés pour l’entraînement des modèles. Enfin, il lui incombera de proposer, entraîner et évaluer un ou des premiers modèles.

Compétences souhaitées

Le profil demandé est un·e étudiant·e en master ou en école d’ingénieurs d’intelligence artificielle ou de science des données avec une appétence pour travailler dans le domaine de l’archéologie. Le ou la stagiaire/alternant sera encadré(e) par un chercheur en informatique et par un archéologue.

Lieu : Siège d’Archeodunum, 500, rue Juliette Récamier, 69970 Chaponnay

Rémunération : 1464,80 € Brut/mois

Val de Reuil
Découvertes de plusieurs alignements de greniers de l'âge du Fer au sein de trous de poteau à Val-de-Reuil (Eure)

Adresser un CV, une lettre de motivation et les relevés de notes des deux dernières années aux adresses suivantes :

sabine.loudcher@univ-lyon2.fr

cv@archeodunum.fr

Les candidat·e·s retenu·e·s après examen des dossiers seront convoqués pour un entretien.