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JEA2023

Journées Européennes de l’Archéologie 2023. Archeodunum vous invite !

JOURNÉES EUROPÉENNES DE L’ARCHÉOLOGIE

 

Du 16 au 18 juin 2023, auront lieu les prochaines Journées Européennes de l’Archéologie.
A cette occasion, Archeodunum vous propose six évènements pour visiter des chantiers en cours de fouille
ou découvrir les résultats de chantiers récents.

Retrouvez-nous à  :

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A VOS AGENDAS !

17 Juin : Aoste (Isère) – Visite du site antique

le chantier de fouille du site antique d’Aoste ouvre ses portes au public. L’équipe archeodunum qui mène actuellement la fouille sous la direction de Miguel Rodriguez vous acceuillera pour des visites commentées.

Le samedi 17 juin, de 9h à 12h et de 13h à 17h. Par groupe de 15/20 personnes max.

Le Musée gallo-romain d’Aoste propose également :

  • Des visites libres du Musée, gratuit pour la journée du samedi 17.
  • Une conférence de Stéphane Bleu, archéologue à l’Inrap

Inscription obligatoire auprès du musée d’Aoste – Accueil et départ des groupes obligatoires depuis le musée d’Aoste

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17 Juin : Autun (Saône-et-Loire) – Portes ouvertes des fouilles archéologiques du Musée Rolin

Depuis mars 2023, les archéologues d’Archeodunum et du Service Archéologique de la Ville d’Autun explorent, sous la direction de Jessy Crochat, deux salles du musée Rolin à Autun. Cette fouille archéologique intervient dans le cadre du futur musée Panoptique, qui associera l’actuel musée Rolin, l’ancienne prison et le palais de justice.

Les archéologues creusent jusqu’à une profondeur de 5 mètres, dans une opération qui associe technologies de pointe et haute sécurité. 2000 ans d’histoire apparaissent sous leurs outils : un rempart romain, des maisons médiévales et un hôtel du XVe siècle.

L’équipe œuvrant sur le site vous accueillera sur place à l’occasion des Journées Européennes de L’Archéologie. Ils et elles vous proposeront de découvrir, par des échanges informels, en images et à travers les objets, ce qui se cache dans les profondeurs du musée Rolin.

Animations : diaporama, exposition d’objets archéologiques, échanges avec les archéologues, aperçu du chantier.

Rendez-vous dans la cour et accueil du musée Rolin, 3 rue des Bancs, 71400 Autun

Horaires : samedi 17 juin 2023, 10h-12h et 13h30-16h30

Entrée libre

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17 Juin : Oudalle (Seine-Maritime) – Rencontre et conférence autour d’un site de l’âge du Bronze

Le samedi 17 juin de 14:00 à 14:45, Arthur Tramon et Gillian Filiz, archéologues de la société Archeodunum, vous présenteront, le temps d’une conférence, les résultats de la fouille réalisée en 2020 sur le lotissement de La Plaine. Vous découvrirez les vestiges laissés par une communauté de l’âge du Bronze installée à Oudalle il y a 3500 ans. Une occasion unique pour échanger avec les archéologues et admirer de nombreux objets, dont une exceptionnelle hache en bronze.
Après avoir été soigneusement restaurée, cette hache sera présentée au public pour la première fois !

Les archéologues seront disponibles pour répondre à vos question et interrogations le reste de la journée, de 10:00 à 12:00 et de 15:00 à 17:00

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17 Juin : Toulouse (Haute-Garonne) – Village archéologique au Musée Saint-Raymond

Retrouvez les archéologues d’Archeodunum dans le cadre du Village de l’Archéologie. En région Sud-Ouest, notre agence, située à Colomiers, est intervenue à plusieurs reprises sur la commune de Toulouse : Caserne Niel, ligne du Tramway Garonne, rue des 36 Ponts, rue du Férétra, rue Rambaud, etc. Des découvertes effectuées dans le cadre de ces fouilles sont également à découvrir dans les vitrines du Musée !

Seront également présent dans le village de l’archéologie : L’association Action de Promotion et d’Aide à la Recherche En Archéologie (APAREA), la Cellule archéologie de la Direction du Patrimoine de Toulouse Métropole, L’association Délires d’encre, Eveha, Grottes & Archéologies, Hadès Archéologie, L’INRAP, Materia Viva, le Service régional de l’archéologie Occitanie, le laboratoire TRACES. Toutes ces structures sont présentées sur la page dédiée du site des JEA.

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Et parcourez nos plus intéressantes interventions qui se sont déroulées à Toulouse depuis 2012 :

17 Juin : Montbard (Côte-d’Or) – Visites archéologiques au Parc Buffon

Aménagé en jardin botanique par Buffon au XVIIIe siècle, le parc est intimement lié à l’histoire du château des ducs de Bourgogne sur lequel il est construit. La Tour de l’Aubespin – plus haute tour-terrasse de Bourgogne – constitue avec la Tour Saint-Louis, les salles souterraines et les remparts, les vestiges les plus visibles de l’ancienne forteresse.

L’ensemble des services culturels de la ville de Montbard s’associe pour proposer un événement intitulé “Montbarchéo” avec au programme : ateliers, découverte des tours rénovées, visites avec archéologues et architectes, lecture, bal et spectacle de fauconnerie.

Un archéologue d’Archeodunum vous accompagne pour une visite du site, le samedi 17 juin de 14:30 à 15:30 et de 16:00 à 17:00. Une exposition retracera également les cinq années de fouilles archéologiques.

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Et parcourez les différentes interventions d’Archeodunum au parc Buffon :

17 Juin : Montbard (Côte-d’Or) – Visites archéologiques au Parc Buffon

Aménagé en jardin botanique par Buffon au XVIIIe siècle, le parc est intimement lié à l’histoire du château des ducs de Bourgogne sur lequel il est construit. La Tour de l’Aubespin – plus haute tour-terrasse de Bourgogne – constitue avec la Tour Saint-Louis, les salles souterraines et les remparts, les vestiges les plus visibles de l’ancienne forteresse.

L’ensemble des services culturels de la ville de Montbard s’associe pour proposer un événement intitulé “Montbarchéo” avec au programme : ateliers, découverte des tours rénovées, visites avec archéologues et architectes, lecture, bal et spectacle de fauconnerie.

Un archéologue d’Archeodunum vous accompagne pour une visite du site, le samedi 17 juin de 14:30 à 15:30 et de 16:00 à 17:00. Une exposition retracera également les cinq années de fouilles archéologiques.

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Et parcourez les différentes interventions d’Archeodunum au parc Buffon :

16-17 Juin : CREAM – Vienne – Visite du Centre de Restauration

A l’occasion des Journées Européennes de L’Archéologie, le centre de Restauration et d’Etudes Archéologiques Municipal (CREAM) de Vienne (Isère) vous accueille les 16 et 17 juin.

Les conservateurs-restaurateurs vous présenteront les différents moyens mis en œuvre pour révéler et valoriser le message, souvent dissimulé, que recèlent les objets mis au jour par les archéologues, ainsi que les procédés utilisés pour en assurer la conservation.

A cette occasion, vous pourrez voir une partie des objets issus de notre fouille exceptionnelle de Sainte-Colombe “Le Bourg”.

Visites gratuites le vendredi 16 juin (10-12h et 14-17h) et le samedi 17 juin (10-12h et 14-17h).

Visites gratuites d’une heure par groupes d’environ 10 personnes.

Réservation conseillée au 04 74 85 19 00

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Décapage en cours de la terre végétale

Sèvremoine, Torfou : premiers résultats de la fouille archéologique

Sèvremoine, Torfou “Le Feuillaudre”

Les premiers résultats de la fouille archéologique

C’est à la création d’un lotissement aux abords du bourg de Torfou, rattaché à la commune de Sèvremoine (Maine-et-Loire), que l’on doit l’ouverture d’une fenêtre archéologique sur le passé de ce secteur. Depuis le 13 mars, les archéologues d’Archeodunum mettent au jour les vestiges d’une vaste ferme de la période romaine.

En préalable au nouveau lotissement du Pré aux Sources : diagnostic et fouille

Prescrite par le Service Régional d’Archéologie des Pays de la Loire, l’opération d’archéologie préventive a été motivée par l’aménagement, par la commune de Sèvremoine, d’un nouveau lotissement. La fouille a été précédée d’un diagnostic archéologique (évaluation portant sur environ un dixième du terrain), qui a révélé des vestiges de l’Antiquité.

Décapage en cours de la terre végétale
Décapage en cours de la terre végétale

Sous la terre végétale, 600 vestiges

Sur les 25 000 m2 à fouiller, le travail a commencé par un décapage réalisé à l’aide de pelles mécaniques. Ces engins ont permis de retirer la terre végétale sur 0,30 à 0,50 m d’épaisseur. Sous ce recouvrement de surface, plus de 600 aménagements ont été mis au jour : empreintes de poteaux, fosses diverses, structures de combustion, fossés et chemins. Ces vestiges appartiennent majoritairement à la période antique, plus particulièrement au Ier s. après J.-C. Les objets archéologiques, comme les fragments de céramique gallo-romain, sont de précieux indices pour dater les occupations. Quelques traces d’activités humaines aux périodes médiévale ou moderne ont également été décelées.

Archéologues fouillant des "trous de poteau"
Archéologues fouillant des "trous de poteau"

Un enclos de 3800 m²

Au sein de tout un réseau de creusements, trois fossés d’environ 60 m de long et 1,2 m de profondeur ceinturent un espace de 3 800 m2. Les archéologues n’ont pas encore pu distinguer de constructions à l’intérieur de l’enclos. Il est très probable que ces dernières n’aient pas laissé de traces. Cet aménagement semble correspondre à un élément central d’une grande ferme de la période antique, dont les limites ne sont pas encore connues.

Plan général des vestiges
Plan général des vestiges
Poterie antique retrouvée lors de la fouille d'une fosse
Poterie antique retrouvée lors de la fouille d'une fosse

Des bâtiments à ossature bois

À l’extérieur de l’enclos, plusieurs alignements de trous d’ancrages de poteaux en bois, également appelés « trous de poteau » par les archéologues, permettent de restituer des plans de bâtiments gallo-romains. Pour la construction, on recourait à des matériaux périssables (terre et bois), qui n’ont laissé que peu de traces dans le sol. Les fonctions de ces édifices de grande ampleur sont vraisemblablement multiples : hangar de stockage, zone de travail artisanal, parcage des animaux… Ils constituent vraisemblablement des aménagements majeurs de cette grande ferme antique.

Des chemins d’accès plus récents ?

Un chemin d’époque moderne se superpose à la partie sud de l’enclos antique. Il se poursuit à l’est sur un axe nord-sud. La fouille permettra de savoir si l’un ou l’autre de ces chemins, visible sur les cadastres anciens était déjà en place durant l’Antiquité.

Après la fouille …

Au terme de l’intervention, en juin 2023, le patrimoine archéologique aura été sauvegardé par le travail de terrain, et la commune pourra poursuivre l’aménagement du lotissement du Pré aux Sources. Côté archéologie, les investigations se poursuivront en laboratoire durant deux ans. Un important travail d’étude sera réalisé par les archéologues et les spécialistes, de manière à obtenir le maximum d’information. Des analyses par le radiocarbone permettront d’affiner la datation des différents contextes. Un rapport abondamment documenté synthétisera l’ensemble des résultats de cette opération.

Téléchargez la plaquette de présentation du site au format PDF.

Visite du site

Le samedi 6 mai, des portes ouvertes sont organisées sur le site. Venez rencontrer les archéologues !

Opération d’archéologie préventive conduite au printemps 2023 sur la commune de Sèvremoine (Maine-et-Loire), en préalable à la création d’un lotissement.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie des Pays de la Loire

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Sèvremoine

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Marc-Antoine Dalmont)

Des nouvelles archéologiques de l’Ouest

Nos équipes nantaises publient dans la Revue Archéologique de l’Ouest

Deux nouveaux suppléments de la Revue Archéologique de l’Ouest viennent de sortir et plusieurs archéologues d’Archeodunum participent à ces publications.

RAO-11

RAO Supplément n°11

Le onzième supplément à la Revue Archéologique de l’Ouest concerne le bilan des deux dernières décennies de recherches sur l’archéologie antique en Pays de la Loire.

Lola Trin-Lacombe participe à l’article sur l’artisanat potier à l’époque romaine en Pays de Loire et Morbihan, tandis que Alexandre Polinski participe au chapitre sur les carrières de pierre et les réseaux d’approvisionnement en Pays de la Loire.

Plus de renseignements et commande en ligne

 

RAO Supplément n°12

Le douzième supplément à la Revue Archéologique de l’Ouest consacre un hommage à Jea-Laurent Monnier par un numéro sur la Préhistoire et la Protohistoire à l’Ouest de la France.

Audrey Blanchard, Valentin Lehugeur et Fabien Montassier publient avec jean-Noël Guyodo un article sur les fossiles de requins et de mammifères marins du site Néolithique moyen des Cléons à Haute-Goulaine (Loire-Atlantique).

Plus de renseignements et commande en ligne

RAO-12
AFEAF 2023

Colloque sur la guerre à l’âge du Fer

La Guerre et son cortège

47e Colloque international de l’Association Française pour l’Etude de l’Âge du Fer

AFEAF 2023

Cette année, Archeodunum est partenaire du 47e colloque de l’AFEAF qui aura lieu à Lausanne (Vaud, Suisse) du 18 au 20 mai 2023 sur le thème de la guerre.

De multiples communications seront proposées sur les trois jours avec, parmi celles-ci, des présentations de Sylvie Barrier, Matthieu Demierre et Romain Guichon.

Retrouvez le programme détaillé

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Plus de 4000 ans d’histoire sur les bords de l’Erdre

Plus de 4000 ans d’histoire sur les bords de l’Erdre

Archéologie sur la “déviation nord” de Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique)

Une équipe d’une douzaine d’archéologues a procédé à une vaste fouille archéologique sur la commune de Nort-sur-Erdre tout au long de l’année 2022. Cette opération a été prescrite par le Service Régional de l’Archéologie. Elle était motivée par la création, par le Département de Loire-Atlantique, d’un axe routier contournant le centre de la ville. Sur près de 15 hectares, les archéologues d’Archeodunum ont mis au jour des vestiges datés de l’âge du Bronze, de l’Antiquité et du Moyen-âge, dont des aménagements de berge le long de l’Erdre.

 

Vue aérienne du site de « La Pancarte » (© Anthony Béranger)
Vue aérienne du site de « La Pancarte » (© Anthony Béranger)
Plan général de l’intervention archéologique
Plan général de l’intervention archéologique

Une vaste surface à explorer aux abord de l’Erdre

Sous la direction d’Audrey Blanchard, l’équipe a travaillé par étapes entre février et novembre 2022. On distingue les lieux-dits dits « Saint-Yves » (ouest), « L’Onglée » (centre) et « La Pancarte » (est). Les archéologues ont mis au jour plus de 3 000 aménagements. Ces vestiges appartiennent à plusieurs phases chronologiques : âge du Bronze ancien, âge du Bronze final, Moyen-âge et Antiquité.

Archéologues au travail
Archéologues au travail
Archéologues au travail (© Anthony Béranger)
Archéologues au travail (© Anthony Béranger)

Sur les plateaux, deux habitats de l’âge du Bronze

Sur les plateaux situés de part et d’autre de l’Erdre, deux occupations humaines de l’âge du Bronze ont été décelées. À l’ouest, sur le site de « Saint-Yves », la fouille a révélé de nombreuses fosses d’ancrage de poteau. Plusieurs alignements permettent de restituer des plans de bâtiments, tous à ossature de bois ancrée dans le sol et dont les parois sont réalisées en matériaux périssables (clayonnage et torchis). Les archéologues ont reconnu des petits greniers à quatre poteaux ou des bâtiments de superficie plus imposante. Des fosses jouxtent ces constructions. Certaines, dites « polylobées » en raison de leur forme complexe, contenaient de nombreux fragments de céramique attribuables à l’âge du Bronze final (1350-800 av. n. è.).

À l’est, sur le site de « La Pancarte », les creusements sont plus arasés, mais permettent également de restituer des plans de bâtiment. Le mobilier céramique, rare, renvoie à une phase plus ancienne : âge du Bonze ancien à moyen (2000-1350 av. n. è). Un fossé circulaire de 10 m de diamètre environ pourrait quant à lui indiquer l’existence d’une architecture funéraire au sud de l’habitat.

Près de la rivière, un enclos gallo-romain

Sur le site de « L’Onglée », à proximité de l’Erdre, l’équipe a découvert un vaste enclos daté de l’Antiquité (Ier– IIIe s. de n. è.). Ce dispositif prend la forme de deux fossés parallèles, qui délimitent un espace habité doté de plusieurs bâtiments quadrangulaires.

 

Vue aérienne d’un fossé circulaire probablement daté de l’âge du Bronze (© Anthony Béranger)
Vue aérienne d’un fossé circulaire probablement daté de l’âge du Bronze (© Anthony Béranger)
Aménagements de berge au bord de l’Erdre (© Anthony Béranger)
Aménagements de berge au bord de l’Erdre (© Anthony Béranger)

Des aménagements au bord de l’eau

Dans la plaine alluviale, à proximité immédiate de l’Erdre, les sondages ont révélé des vestiges d’aménagement de berge : des pieux verticaux et des pièces de bois horizontales forment des caissons quadrangulaires. Le milieu, très humide, a permis une bonne conservation du bois. Les premiers éléments de datation plaident en faveur d’un aménagement médiéval.

Les Nortais à la découverte de leur patrimoine

Près de 260 habitants de Nort-sur-Erdre et des communes alentour ont pu visiter le site archéologique lors des Journées Européennes du Patrimoine, le samedi 17 septembre 2022. Quatre classes de collégiens de la ville ont également fait le déplacement et ont pu bénéficier d’échanges enrichissants avec les archéologues.

Après la fouille …

Au terme de l’intervention de terrain, les investigations se poursuivront en laboratoire durant deux ans. Les archéologues et les spécialistes d’Archeodunum vont exploiter les informations recueillies sur le terrain. Des analyses par le radiocarbone ou par dendrochronologie (pour dater les pièces de bois des berges) permettront d’affiner la datation des différents contextes. Tous les résultats de l’opération seront synthétisés dans un rapport abondamment documenté et argumenté.

En laboratoire, fouille d’un vase prélevé sur le site
En laboratoire, fouille d’un vase prélevé sur le site

Opération d’archéologie préventive durant l’année 2022 sur la commune de Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique), en préalable à la déviation nord de la commune.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie du Pays de la Loire

Maîtrise d’ouvrage : Département de Loire-Atlantique

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Audrey Blanchard)

Découverte d’une petite agglomération romaine à Belleville-en-Beaujolais

Belleville-en-Beaujolais, déviation sud-est de la RD109

Découverte d’une petite agglomération romaine

 

C’est dans le cadre du projet de la déviation sud-est de Belleville que le Service régional de l’archéologie a prescrit une fouille archéologique, réalisée par Archeodunum entre juillet et octobre 2022. Les premiers résultats en sont spectaculaires, avec la découverte d’une série de bâtiments d’époque romaine. Ceux-ci font face au quartier artisanal exploré en 2020 sur la ZAC Lybertec, de l’autre côté de la route D306. L’ensemble constitue une occupation dense, révélant l’existence d’une petite agglomération, à quelques kilomètres au nord de Ludna (Saint-Georges-de-Reneins).

À proximité de la Voie de l’Océan

Depuis des temps très anciens et jusqu’à aujourd’hui, la vallée de la Saône sert d’axe de circulation majeur. Au lendemain de la conquête de la Gaule (milieu du Ier s. av. J.-C.), les Romains pérennisent ou installent un réseau routier naissant de Lyon pour monter vers le nord et l’ouest de la Gaule (Voie dite de l’Océan), desservant notamment Mâcon puis Chalon-sur-Saône. Le long de cette artère maîtresse se développent habitats, lieux d’étape, petites ou grandes agglomérations. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les fouilles menées à Belleville-en-Beaujolais.

Plan général du secteur 1, fouillé par Archeodunum
Plan général du secteur 1, fouillé par Archeodunum

De discrets gaulois

Deux secteurs font l’objet d’investigations archéologiques. À proximité du Lac des Sablons et de l’autoroute A6, des traces ténues (négatifs de poteaux, fosses diverses) évoquent assez discrètement une occupation gauloise. Trouvé dans une fosse profonde d’environ 40 cm, un ensemble de poteries est ainsi datable de la fin de l’âge du Fer (milieu IIe – début Ier siècle avant J.-C.).

Découverte de poteries gauloises
Découverte de poteries gauloises
Les mêmes poteries gauloises au fond d'une fosse
Les mêmes poteries gauloises au fond d'une fosse

Un site gallo-romain bien structuré

C’est directement en contrebas du rond-point de la RD109, à l’emplacement du départ de la future déviation, que les découvertes sont les plus remarquables. Sur une surface de près de 6000 m2, de nombreux vestiges sont datés de l’époque romaine (Ier – IIIe siècle après J.-C.). Le site, très bien organisé, se développe pour l’essentiel sur la moitié ouest de la zone de fouille. Il est limité à l’est par un mur de clôture et par un fossé d’axe nord-sud, mais se poursuit hors emprise au nord, au sud et à l’ouest.

Portion de mur construit essentiellement en fragments de tuiles
Portion de mur construit essentiellement en fragments de tuiles
Vue aérienne des fondations du bâtiment 3, une grange ?
Vue aérienne des fondations du bâtiment 3, une grange ?

Au moins cinq bâtiments

Les nombreux murs, dont seules sont conservées les fondations en galets et en blocs de calcaire, dessinent les plans d’au moins cinq bâtiments. Ceux-ci semblent répartis en deux parcelles contiguës, séparées par un mur constitué de fragments de tuiles. Parmi ces constructions, on remarque le plan presque complet d’une grange de plan carré (bâtiment 3).

Hypocauste et foyers

À l’est du bâtiment 4, le bâtiment 5 livre dans sa démolition de nombreux matériaux (briques creuses, pilettes carrées, mortier de tuileau) qui suggèrent la présence d’un hypocauste : ce dispositif de chauffage par le sol, bien connu dans le monde romain, pourrait équiper des bains privés (thermes). Les alentours livrent d’autres types de vestiges, dont des fosses et un puits, ainsi que plusieurs foyers, peut-être liés à une activité artisanale.

Foyer constitué de tuiles plates (tegulae), disposées à l'envers
Foyer constitué de tuiles plates (tegulae), disposées à l'envers

Autour d’une voie fantôme

Ces résultats sont à apprécier en regard de la fouille menée en 2020 par la société Éveha sur le site de la ZAC Fontenailles, de l’autre côté de la route D306. On y a découvert un quartier à vocation artisanale (travail du métal en particulier). Les orientations des bâtiments sont identiques, et l’ensemble donne l’impression d’une occupation cristallisée de part et d’autre d’un axe fort, situé par hypothèse sous la D306. Par extension, il est tentant de restituer à cet endroit le passage de la Voie de l’Océan – à moins qu’il ne s’agisse d’une voie secondaire.

Ludna ou Lunna ?

Ces nouvelles données permettront également d’alimenter une discussion ancienne mais non tranchée à propos des sites de Ludna et de Lunna, que deux sources antiques mentionnent entre Anse et Mâcon (article à ce propos). Il n’est pas clair si les deux noms, très similaires, désignaient un même lieu, ou deux sites différents. Les dernières recherches penchent en faveur d’un lieu unique, positionné à Saint-Georges-de-Reneins. Désormais, il paraît établi qu’il existait à l’époque romaine une autre petite agglomération à proximité immédiate de l’actuel Belleville-en-Beaujolais !

Et après ?

À l’issue de la fouille, en octobre 2022, l’aménagement routier se poursuivra. Côté archéologie, les investigations se dérouleront en laboratoire durant deux ans. Un important travail d’étude sera réalisé par les archéologues et les spécialistes – notamment pour réfléchir à l’articulation entre Ludna et Lunna ! Finalement, les résultats seront rassemblés dans un copieux rapport, remis à l’État avec l’ensemble de la documentation et des objets collectés sur le site.

Opération d’archéologie préventive conduite durant l’été 2022 sur la commune de Belleville-en-Beaujolais (Rhône), en préalable à la déviation sud-est de la commune.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Maîtrise d’ouvrage : Département du Rhône

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Jérôme Grasso)

Journées Européennes du Patrimoine, les 17 et 18 septembre 2022

Journées Européennes du Patrimoine, 17-18 septembre 2022

 

Programme fourni pour les équipes d’Archeodunum pour les Journées Européennes du Patrimoine 2022 ! A l’occasion de ces journées, nos archéologues vous invitent à visiter la très vaste fouille en cours à Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique), à explorer le passé antique et médiéval de Montbrison (Loire), à suivre une visite et/ou une conférence à l’abbaye de Longues-sur-Mer (Calvados), ou encore à découvrir les fortifications du château de La Groulaie à Blain (Loire-Atlantique).

Le programme est disponible ci-dessous, sur notre agenda et sur le site officiel des Journées Européennes du Patrimoine.

Profitez-en également pour découvrir nos dernières actualités et nos opérations proches de chez vous !

Bonnes découvertes !

Nos rendez-vous pour les Journées du Patrimoine

Le 05/04/2025

Jardin de Cybèle – Découvertes archéologiques et épigraphiques inédites

Les amis de Vienne et Garom vous invitent à une conférence à deux voix par Elio Polo et Patrice Faure sur les découvertes du jardin de Cybèle à Vienne.

Du 18/11/2025 au 21/11/2025

Archéologie du végétal : de l’écologie à l’économie, 15e Rencontres d’Archéobotanique de Langue Française

Du 18 au 21 novembre 2025 se tiendront à Paimpont (Bretagne) les 15e Rencontres d'Archéobotanique de Langue Française, à l'organisation desquelles participe Priscille Dhesse, carpologue d'Archeodunum. L'appel à communication et les préinscriptions sont ouverts...

Visite Saint-Sever

Visite du site archéologique de Saint-Sever (Landes)

Visite du site antique de Saint-Sever (Landes) en cours de fouille

Visite Saint-Sever
Archéologues au travail à Saint-Sever (Cliché P. Meyranx)

Les équipes d’Archeodunum seront heureuses de vous accueillir à Saint-Sever (Landes) pour vous faire découvrir l’habitat rural antique qu’elles sont en train de fouiller.

Les visites auront lieu le mercredi 27 juillet de 13h à 17h.

Les visites commentées par les archéologues dureront environ 45 minutes, avec un départ toutes les 20 minutes.

Les groupes seront limitées à une vingtaine de personnes.

Entrée libre.

Pensez à prendre de bonne chaussures  et bonne visite !

Accès par la D924 aux abords du Chemin de Matoch.

Accès Saint-Sever
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Téléchargez la plaquette de présentation du site
Étude archéologique du bâti après décroutage des enduits.

Quoi de neuf à Ainay-le-Vieil ?

Quoi de neuf à Ainay-le-Vieil ?

Archéologie et restaurations au château

Depuis janvier 2020, une partie du château d’Ainay-le-Vieil (Cher) fait l’objet d’une importante campagne de restaurations.  A la demande et grâce à une aide financière de la Conservation régionale des monuments historiques, ces travaux sont accompagnés d’une étude archéologique du bâti. Il s’agit de retracer les techniques de construction du château médiéval et du logis de la Renaissance, en mettant en évidence les transformations de ces deux édifices au fil des siècles. Les résultats, très riches, apportent de nouvelles connaissances sur le système défensif du château, la datation du logis et son ornementation.

Angle nord-est du château. Le logis de la Renaissance est enveloppé d’échafaudages.
Angle nord-est du château. Le logis de la Renaissance est enveloppé d’échafaudages.

Un château au plan octogonal

Le château d’Ainay-le-Vieil est communément daté du XIIIe siècle par son architecture dite « capétienne ». Il se compose de murs de courtine crénelés d’environ 11 m de haut dessinant un plan octogonal. Neuf tours d’environ 15 m de haut, au plan généralement semi-circulaire, se dressent à la jonction de ces portions d’enceinte. Deux tours encadrent la porte d’accès au château, accessible aujourd’hui par un pont en pierre qui enjambe les douves remplies d’eau. À l’angle nord-est, on observe une configuration spécifique, avec une tour circulaire qui relie deux courtines formant un angle droit. C’est à cet endroit qu’un logis composé de deux corps de bâtiments et d’une tour d’escalier a été construit à la Renaissance.

Plan du château médiéval et du logis.
Plan du château médiéval et du logis.
Façade nord du logis de la Renaissance aménagée dans la courtine médiévale. Vue de l’extérieur, après restauration.
Façade nord du logis de la Renaissance aménagée dans la courtine médiévale. Vue de l’extérieur, après restauration.

Un vaste programme de restaurations

Les restaurations amorcées en 2020 ont spécifiquement concerné les parements extérieurs du logis de la Renaissance, ainsi que sa charpente. Trois tours et quatre courtines ont été impactées par ces travaux. Au XIXe ou au XXe siècle, l’ensemble des parements a été recouvert d’un enduit gravillonneux qui présentait des décollements importants. Il a donc été décidé de purger cet enduit et d’en réaliser un nouveau. Grâce au décroutage qui a mis à nu les murs, Camille Collomb et ses collaboratrices ont eu l’opportunité d’expertiser l’ensemble des maçonneries médiévales, d’en étudier les détails de la construction et de proposer des restitutions du château ancien.

Tour nord-est : créneau transformé en fenêtre et partie haute d’une archère.
Tour nord-est : créneau transformé en fenêtre et partie haute d’une archère.

Créneaux, archères et hourds : un château médiéval bien protégé

Tout d’abord, l’étude a révélé que, à l’instar des courtines, les tours étaient à l’origine crénelées. Ce n’est qu’après le Moyen Âge que certains créneaux ont été transformés en fenêtres, et d’autres simplement murés.
Les tours et, occasionnellement, les courtines, étaient également pourvues de hautes archères, réparties sur deux niveaux (en bas et en haut des murs). Pour les tours, chaque niveau se caractérisait par trois archères dont le plan de tir permettait de protéger les abords du château. Avec l’introduction des armes à feu, à partir du XIVe siècle, les fentes de tir du niveau inférieur ont été transformées en canonnières.
Enfin, l’étude archéologique a révélé que les tours étaient pourvues de hourds, véritables galeries en bois positionnées en surplomb des murs pour permettre de défendre les abords du château. La restitution des hourds repose sur l’identification des trous d’ancrage des poutres.

Hourds
Dessin de restitution d’un hourd (E.‑E. VIOLLET-LE-DUC, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, tome 6, p. 139).
Angle nord-est du château : charpente de la tour et du logis.
Angle nord-est du château : charpente de la tour et du logis.

1502 : la datation précise de la charpente du logis

Le logis en appui contre les murs de l’enceinte médiévale est pourvu, dès l’origine, d’une charpente à chevrons formant ferme. Une datation dendrochronologique (Ch. Perrault, C.E.D.R.E.) révèle que les arbres ont été abattus en 1502. Grâce à ces informations, on peut donc placer avec certitude la construction du logis entre l’extrême fin du XVe et le début du XVIe siècle.

Créatures imaginaires sculptées en façade de l’escalier d’honneur.
Créatures imaginaires sculptées en façade de l’escalier d’honneur.
Aile nord du logis avec sa façade agrémentée de sculptures.
Aile nord du logis avec sa façade agrémentée de sculptures.
Au sommet d’une lucarne : sculpture de singe enchaîné.
Au sommet d’une lucarne : sculpture de singe enchaîné.

De fantastiques ornements

Les façades du logis se caractérisent par de nombreux ornements. L’alternance entre des assises de pierres de taille et des bandes enduites confère un rythme horizontal à l’ensemble, équilibré par les moulurations des fenêtres. Surtout, les façades possèdent une grande quantité de sculptures dont l’ensemble est représentatif de l’époque de la construction. L’escalier d’honneur est particulièrement foisonnant avec des sculptures en bas-relief représentant une végétation peuplée de créatures fantastiques.

Un point central de l’archéologie du bâti : la coactivité entre les différents corps de métier

Lors des chantiers de restauration, différents corps de métier travaillent en parallèle : maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, couvreurs ou peintres. Cette coactivité donne lieu à des rencontres propices aux échanges de savoir-faire. Pour les archéologues, ces partages sont riches car ils permettent de confronter les pratiques actuelles des artisans avec les traces laissées par les bâtisseurs depuis le Moyen Âge. Le dialogue autour des découvertes peut également entraîner la modification du projet de restauration par les architectes, afin d’intégrer les résultats de l’étude archéologique. C’est le cas à Ainay-le-Vieil, où la présence des hourds en haut des tours a été matérialisée par des pièces de bois de section carrée placées dans chacun des trous d’ancrage.

Étude archéologique du bâti après décroutage des enduits.
Étude archéologique du bâti après décroutage des enduits.

Et après ?

Les archéologues achèvent leur mission bien avant les autres corps de métier. Une fois le chantier de restauration achevé (printemps 2022), les échafaudages sont déposés et les parements, comme neufs, sont de nouveau visibles par tous. De son côté, l’équipe archéologique s’applique à analyser les échantillons, à compiler la documentation et à rédiger un rapport d’étude qui rassemble la totalité des résultats obtenus sur le terrain. Ces nouvelles données enrichissent considérablement les connaissances sur le château et seront directement transmises au public lors des visites guidées.

Opération d’archéologie du bâti conduite entre 2020 et 2022 sur la commune d’Ainay-le-Vieil, en accompagnement du chantier de restauration du château.

Prescription et accompagnement financier : Conservation régionale des monuments historiques.

Maîtrise d’ouvrage : SCI du château d’Ainay-le-Vieil

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Camille Collomb)

Montbrison_remparts_couv

Une année d’étude sur les remparts de Montbrison

Une année d’étude sur les remparts de Montbrison

Le nez au mur et les mains dans la terre

C’est le long du boulevard Duguet à Montbrison, qu’une équipe de la société Archeodunum a réalisé une étude archéologique des remparts de la ville. Les travaux de confortation et de mise en valeur de ces murs ont conduit le Service Régional de l’Archéologie de la région Auvergne Rhône-Alpes à prescrire une étude archéologique. Durant quinze semaines, d’octobre 2020 à septembre 2021, les archéologues ont ainsi étudié une centaine de mètres linéaires de la fortification et exploré un espace intra-muros accolé au rempart.
Depuis les échafaudages, dans le sous-sol ou dans les archives, les traces recueillies documentent la mise en place des fortifications montbrisonnaises et révèlent la vie quotidienne durant le Moyen Âge et la période Moderne.

 

Le rempart et le collège Victor de Laprade vus depuis le boulevard Duguet, lors de l'arrivée des archéologues
Le rempart et le collège Victor de Laprade vus depuis le boulevard Duguet, lors de l'arrivée des archéologues
Plan général de Montbrison avec localisation de l'étude archéologique
Plan général de Montbrison avec localisation de l'étude archéologique

Grande profondeur et haute précision

L’intervention de Cécile Rivals et de son équipe a pris diverses formes. En coactivité avec les maçons chargés de la restauration, les archéologues ont investi les échafaudages et procédé à l’analyse des murs du rempart sur une longueur d’environ 100 mètres. La stabilité de la fortification faisait l’objet de mesures topographiques régulières grâce à des capteurs fixés dans les murs.
Intra-muros, dans la cour du collège Victor de Laprade, ce sont environ 75 m2 qui ont été explorés, jusqu’à la profondeur impressionnante de 7 mètres. Un dispositif de blindage a apporté toutes les garanties de sécurité pour la fouille de cet espace restreint. Une grue, constamment présente, a permis d’évacuer les déblais, et même de déposer une petite pelle mécanique dans le fond de la fouille, afin de faciliter le travail des archéologues.

Étude de la courtine du XIIIe siècle depuis les échafaudages
Étude de la courtine du XIIIe siècle depuis les échafaudages
Dégagement des fondations de la courtine du XIIIe siècle
Dégagement des fondations de la courtine du XIIIe siècle

Les fortifications : quand l’histoire se confronte à l’archéologie

La ville de Montbrison a été défendue par plusieurs fortifications successives. Au XIIIe siècle, le château et le bourg castral, situés sur la butte basaltique dominant Montbrison, étaient protégés par une enceinte circulaire. À la fin de la guerre de Cent Ans, les Montbrisonnais furent autorisés à construire un grand rempart autour de la ville. Au milieu du XVe siècle, la ville était donc protégée par une fortification longue de plus de 2 km, ponctuée de nombreuses tours semi-circulaires. Des tours semblables furent alors ajoutées contre la courtine du XIIIe siècle, qui montrait déjà des signes de faiblesse.
Ces données connues par des sources historiques ont pu être confrontées à la réalité archéologique lors de l’intervention de 2020-2021. Grâce à l’analyse interne et externe de la tour T1, les archéologues ont notamment pu étudier le mode constructif de la courtine du XIIIe siècle, le rôle de contrefort des tours semi-circulaires ajoutées deux siècles plus tard, et les constantes interventions de consolidation de ces ouvrages fortifiés.

Fouille en cours, avec à gauche, l'intérieur de la tour semi-circulaire ajoutée au XVe siècle
Fouille en cours, avec à gauche, l'intérieur de la tour semi-circulaire ajoutée au XVe siècle
Plan phasé des principaux vestiges
Plan phasé des principaux vestiges

Une occupation dense contre les remparts

Dans l’espace fortifié, c’est un habitat dense qui s’est développé, comme en témoigne le dessin réalisé pour l’armorial de Revel au milieu du XVe siècle. Une portion de maison a été retrouvée enfouie, avec une partie de ses murs et d’un sol pavé. Autre témoignage de la vie quotidienne, une canalisation recueillait les eaux usées du bourg pour les rejeter à l’extérieur de la ville, à travers le rempart.

Traces de la vie quotidienne au XIIIe siècle : habitation et réseau d’eaux usées
Traces de la vie quotidienne au XIIIe siècle : habitation et réseau d’eaux usées
Pot en céramique daté entre la seconde moitié du XVe siècle et la première moitié du XVIe siècle
Pot en céramique daté entre la seconde moitié du XVe siècle et la première moitié du XVIe siècle

Une phase de remblaiement

Durant la période Moderne, lorsque l’aspect défensif des remparts ne fut plus essentiel, les constructions furent rasées et l’espace intra-muros remblayé. Les terres apportées contenaient une grande quantité de déchets : carcasses d’animaux consommés, vaisselle brisée en céramique et en verre, ou encore objets métalliques, tous témoins de la vie quotidienne.
Le jardin de la famille de La Noérie, dont la maison est devenue l’actuel collège Victor de Laprade, occupait cet espace remblayé. Un belvédère fut aménagé à l’emplacement de la tour fouillée, probablement pour profiter de la vue dégagée sur les monts du Forez.

Et maintenant ?

Le collège Victor de Laprade a retrouvé l’intégralité de sa cour de récréation, tandis que les remparts consolidés vont continuer à témoigner du riche passé de Montbrison. Côté archéologie, un long travail d’analyse des données recueillies sur le terrain est en cours (relevés, photographies, objets, prélèvements, documents d’archive). Nos spécialistes se livrent à de minutieuses études, afin de comprendre comment on a vécu autour des remparts de Montbrison à partir du Moyen Âge. Tous les résultats seront réunis dans un rapport final abondamment documenté, et seront présentés au grand public sous la forme d’une conférence.

Opération d’archéologie préventive conduite entre octobre 2020 et septembre 2021 sur la commune de Montbrison (Loire), boulevard Duguet, en préalable à la consolidation et la mise en valeur du rempart.

Prescription et contrôle scientifique : Service régional de l’archéologie d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Maîtrise d’ouvrage : Municipalité de Montbrison

Opérateur archéologique : Archeodunum (Responsable : Cécile Rivals)