L’anthropologie
L’anthropologie s’intéresse aux populations du passé par l’étude des pratiques funéraires et des squelettes. Il est ainsi possible d’entrevoir les mentalités des sociétés anciennes au travers des gestes funéraires, du traitement réservé aux morts et de l’organisation des tombes. Les conditions de vie quotidienne des vivants peuvent s’observer sur les squelettes, en particulier par l’identification des pathologies osseuses.
- Déterminer les pratiques funéraires.
- Déterminer les ossements humains (âge, sexe…).
- Déterminer le niveau social et l’état sanitaire des populations.
- Comprendre les mentalités des populations et leur rapport à la mort.
- Appréhender la place des morts dans la vie quotidienne des vivants.
- Fouilles préventives, fouilles programmées, collections de musée…
- Lavage et conditionnement normalisé.
- Tri, détermination et inventaire.
- Fouille de structures funéraires, sur site ou en laboratoire (incinérations).
- Paléopathologie.
- Dessin technique manuel et infographique.
- Analyses et synthèse scientifiques.
- Communications scientifiques et de vulgarisation.
- Nécropoles à incinération de l’âge du Fer et de l’Antiquité.
- Grands ensembles funéraires médiévaux.
- Sépultures de catastrophes.
PROTOCOLE D’ÉTUDE
- Pour les inhumations. Les études de terrain comprennent les observations sur les squelettes et leur environnement, afin de déterminer le mode d’inhumation, le type de contenant, la structure de la tombe et les éventuelles interventions humaines ou environnementales ultérieures. Pour cela, l’espace sépulcral est analysé comme un ensemble cohérent et indissociable, comprenant la fosse, le corps, le contenant, et les divers éléments constituant les gestes funéraires (traitement du cadavre, dépôts d’offrandes…). L’observation de la position du corps, des diverses connexions articulaires et de la face d’apparition de chaque os dans la sépulture est déterminante.
- Pour les crémations. La pratique des crémations peut être observée dans le bûcher funéraire ou dans le dépôt des os brûlés (dans un vase, un contenant périssable ou sans contenant). De manière générale, il est nécessaire de réaliser systématiquement un enregistrement précis sur la fosse, son comblement, le mobilier funéraire, les os brûlés, etc. Chaque unité stratigraphique est fouillée finement. Le démontage de la tombe fait l’objet de relevés graphiques et de photographies, situant chaque vestige prélevé (objets et ossements visibles). Dans la mesure du possible, on privilégie le prélèvement en bloc des vases pour une fouille fine en laboratoire. Les sédiments issus de la fouille des urnes et des fosses sont tamisés afin de récupérer l’ensemble des résidus de crémation.
L’analyse en laboratoire. L’étude en laboratoire, consiste à déterminer l’âge, le sexe, la stature et les pathologies des individus étudiés. Ceci est réalisé après le lavage et le conditionnement de chaque squelette, le tamisage des sédiments des urnes cinéraires. Chaque individu est étudié et chacun des ossements ou fragments d’ossement le constituant est examiné avec soin. L’état des ossements est recensé sur des fiches de conservation, élaborées pour chaque individu. Les dessins de chaque tombe sont effectués. Les données récoltées permettent d’avoir une vision individuelle du sujet, puis d’élaborer des hypothèses à l’échelle du groupement funéraire. L’étude globale permet d’affiner la chronologie du site.
- Nécropole à incinération de l’âge du Bronze de la Zac Niel à Toulouse (31)
- Nécropole de l’Antiquité tardive de Saint-Pierre à Castelnaudary (11)
- Sépultures médiévales de catastrophe de la rue des 36 ponts à Toulouse (31)
- Tombeaux antiques de Jaunay-Clan (86)