L’étude de mobilier métallique
Depuis les débuts de la métallurgie, l’objet en métal a une valeur particulière pour les sociétés. Sa matière est transformable, recyclable et permet de multiples utilisations et ré-utilisations. Les métaux peuvent se dégrader (oxydation, corrosion) en condition d’enfouissement. Ces contraintes d’usage et de conservation, en font un mobilier rare et donc précieux pour aider à la compréhension des sociétés anciennes.
- Identifier le type et la fonction des objets métalliques
- Déterminer les activités pratiquées sur le site et caractériser des occupations
- Contribuer au phasage chronologique du site
- Contribuer aux réflexions sur le statut socio-économique des sites
- Fouilles préventives, fouilles programmées, collections de musée…
- Étude de l’instrumentum métallique
- Tri, détermination et inventaire
- Traitement à la micro-sableuse, radiographie
- Dessin technique manuel et infographie
- Analyses et synthèse scientifiques
- Communications scientifiques et de vulgarisation.
- Mobilier métallique de l’époque romaine propre aux établissements ruraux.
- Mobilier de contexte rural, funéraire et religieux, médiéval et moderne.
PROTOCOLE D’ÉTUDE
L’objet métallique doit être isolé dès la phase de terrain. Pour commencer l’étude, un état sanitaire est indispensable. Il permet de déterminer si un traitement spécifique (sablage et radiographie) est nécessaire pour faciliter la lisibilité des objets, et s’il faut engager un processus de stabilisation.
Chaque objet est comptabilisé, pesé, mesuré et décrit. Les artefacts les plus pertinents sont photographiés et dessinés.
Ces informations sont ensuite intégrées dans une base de données. Les objets sont classés selon un système de catégorisation fonctionnelle qui part de l’objet pour parvenir à sa fonction. Cela permet de dégager des activités dominantes et de définir des faciès.
L’ensemble des données est traité selon des analyses quantitatives, technologiques et typo-chronologiques, combinées à la classification fonctionnelle. Sur des corpus importants, des méthodes statistiques peuvent être employées, comme le sériographe EPPM (écarts positifs aux pourcentages moyens), couplées à l’emploi d’un SIG. Les corpus quantitativement plus faibles font l’objet de méthodes statistiques classiques (histogrammes notamment) et également d’un SIG.
- Alésia “En Curiot” (Côte-d’Or) : Contribution à la meilleure compréhension des activités métallurgiques et à la documentation de ce site bien connu par ailleurs.
- Anse-Pommiers ” Bel-Air” (Rhône) : Etude des indices d’activité métallurgique et de l’instrumentum.
- Appoigny “Les Bries” (Yonne) : Mise en place d’un protocole d’étude et d’un SIG pour l’étude d’un corpus antique important.
- Chartres “Rue Pierre Brossolette” (Eure-et-Loir) : Mise en évidence d’activités de réduction et de post-réduction à l’intérieur de l’agglomération antique.
- Lyon “Vaise, Industrie Nord” (Rhône) : Mise en évidence de pratiques funéraires.
- Saint-Aubin, “La Gloriette” (Aube) : Analyse du mobilier métallique (fibules, torques, bracelets, épées, fourreaux, fers de lance, boucliers, etc.) d’un ensemble funéraire du début du Second âge du Fer (Vᵉ siècle av. J.-C. / IIIᵉ siècle av. J.-C.).
- Tournon-sur-Rhône, “Place Jean Jaurès” (Ardèche) : étude des déchets métallurgiques et des différents indices de production d’éléments de parure du Ve s. av. J.-C.
- Villemanoche, “Prés la Grande Borne – Les Quatre Merles” (Yonne) : Analyse du mobilier métallique d’un ensemble funéraire de la fin de l’âge du Bronze et du début du Premier âge du Fer (XIIᵉ siècle av. J.-C. / VIIIᵉ siècle av. J.-C.) et d’un établissement rural du début du Second âge du Fer (Vᵉ/IVᵉ siècle av. J.-C.)