La géo-archéologie
La géo-archéologie s’attache à reconstituer l’environnement paysager des sites et à comprendre les interactions entre occupations humaines et territoire, dans le temps et l’espace. C’est de la géomorphologie (étude des formes du relief et du paysage) appliquée aux sites archéologiques.
- Retracer l’évolution du site dans son environnement naturel.
- Distinguer les phénomènes sédimentaires naturels et anthropiques.
- Comprendre l’impact de l’homme sur son paysage.
- Évaluer le potentiel archéologique d’une parcelle (présence de structures, état de conservation…).
- Cartographier les évolutions paysagères à différentes
échelles (microlocal, local, régional…).
- Fouilles préventives, fouilles programmées, études d’impact…
- Analyse des sédiments.
- Détermination des processus géomorphologiques passés et actuels.
- Pédologie : sols anciens et actuels.
- Micromorphologie.
- Analyses et synthèse scientifiques.
- Communications scientifiques et de vulgarisation.
- Caractérisation des milieux humides (milieu fluvial, lagunaire, marin).
- Systèmes portuaires.
- Plateaux calcaires.
- Vallées alluviales.
PROTOCOLE D’ÉTUDE
- Quelles sont les couches de sédiment ou unités sédimentaires présentes ?
- Comment les différencier et les décrire ?
- Quels risques/surprises sont possibles sur ce type de site ?
Cette approche oriente la méthodologie employée sur la fouille pour la suite des opérations.
Le géo-archéologue cherche à définir un cadre stratigraphique phasé en prenant compte des différentes unités sédimentaires du site et de sa périphérie. Ces phases peuvent être couplées aux autres données archéologiques. Elles viennent enrichir le cadre chrono-culturel et l’histoire du site et de ses habitants.
Le géo-archéologue peut également faire des prélèvements sur le site pour définir plus spécifiquement des couches sédimentaires (leur origine, leur évolution…). Ces échantillons peuvent faire l’objet d’analyses variées : chimie (phosphates, carbone organique…), structure et composants physiques (granulométrie, micromorphologie…), géophysique (susceptibilité magnétique, résistance électrique…).
- Anse “Zac Bel Air” (69) : Dépôts de pente et sols cumuliques.
- Alésia « En Curiot » (21) : Un vallon sec aménagé en chemin creux durant l’Antiquité.
- Epagny “Plafète” (74) : Sols cumuliques et occupation diachronique d’un versant de moyenne montagne.
- Tourlaville “Quartier Chardine” (50) : Variations du trait de côte et influence sur les dépôts de versant postérieurs.
- Tremblay-en-France ” Petit Forestier ” (93) : Occupation médiévale en fond de vallon humide dans la Plaine de France.
- Val-de-Reuil « Les Noës » (76) : Séquence sédimentaire plurimillénaire d’un paléochenal de l’Eure.
- Villemanoche “Près la Grande Borne-Les Quatre Merles” (89) : Paléochenaux de l’Yonne et adaptation de l’occupation aux variations hydrologiques holocènes.
- Société Mosaïque archéologie
- Conseil Général de l’Allier (service archéologique)